C’est vraiment une première pour moi. À peine rentré de Bulgarie, je dois me préparer à repartir pour Tokyo. Et tout ça en une semaine seulement. Je ne suis même pas sûr que j’ai eu le temps de me remettre complètement de mes sept heures de décalage horaire.
J’ai décidé plusieurs mois à l’avance de retourner au Japon, un pays que j’ai adoré lors de mon voyage avec mon Andréanne en 2014. Je me suis bien faufilé au travers des multiples augmentations de prix auxquelles nous sommes tous confrontés actuellement en tant que voyageurs.
Premièrement, j’ai trouvé un super billet d’avion à peine plus cher que ceux que nous avions achetés neuf ans plus tôt. Par contre, pas longtemps après, les prix ont beaucoup augmenté et sont restés élevés jusqu’à la fin. Ces billets d’Air Canada, avec une courte escale à Montréal ou Toronto, se vendaient autour de 2 000 $ alors que je n’ai payé que 1 220 $.
Deuxièmement et à ma grande surprise, le laissez-passer de train que j’ai acheté pour 21 jours m’a coûté moins cher que celui de 2014, qui était en tout point similaire. Assez incompréhensible en fait. Je dois dire cependant que dans les semaines qui ont suivi, le prix a été majoré de 55%. J’ai payé 575 $ et le nouveau prix tourne maintenant autour de 900 $. Les transports sont, selon moi, ce qui coûte le plus cher au Japon.
Pour le reste, tout comme en 2014, j’ai trouvé que le coût de la vie est très raisonnable. Les hôtels et les restaurants sont moins chers qu’au Québec. Les restaurants, je dirais 1/3 de moins. Pour les hôtels, c’est difficile à dire. Mais le coût moyen de mes hébergements a été de 68 $. Donc, très raisonnable.
Concernant la météo en octobre, c’est vraiment super. Très peu de pluie. Et assez chaud. Par contre, j’ai vraiment pu constater que les couleurs de l’automne au Japon, c’est en novembre. C’était commencé, mais disons que lors de mon précédent voyage (qui était en novembre), c’était encore plus joli.
En conclusion, je crois avoir aimé ce séjour autant que le premier. J’ai eu l’occasion de visiter plusieurs endroits où je n’étais pas allé auparavant. L’avantage, c’est que j’ai pu visiter des villes beaucoup moins touristiques dont l’atmosphère était très authentique. Un petit bémol concernant certaines destinations ultra touristiques comme Kyoto, Osaka et Tokyo. À certains endroits, il y a vraiment beaucoup de touristes. C’est à la limite de ce que je peux personnellement tolérer.
(9 & 10 octobre 2023)
Andréanne et moi partons à 4h AM en direction de l’aéroport. Mon vol pour Montréal part pile-poil à l’heure, i.e. à 5h20. J’ai une escale assez longue et j’en profite pour préparer mon séjour à Kyoto et Tokyo. Il faut le dire : ce voyage n’est pas beaucoup préparé. J’ai passé infiniment plus de temps à planifier celui que j’ai fait tout juste avant avec Andréanne dans les Balkans. Je voulais que tout soit parfait pour elle. Pour le Japon, je me disais que j‘allais improviser sur place.
On part vers Tokyo avec quelques minutes de retard. Et on se fait dire qu’en raison de vents contraires, on accumulera encore plus de retard. La durée du vol est de 13h20. Et l’avion est plein à craquer.
Je vais dormir à peu près la moitié du temps. Je revois avec beaucoup de plaisir le film « Lost in translation » avec Bill Muray.
On arrive à 16h30 i.e. avec 40 minutes retard. Premier signe de mon manque de préparation : je constate que beaucoup de gens ont leur cellulaire en main et visiblement, ils ont fait une démarche avant d’arriver. Je vois très bien des codes QR dans leur cellulaire. Comme dans le bon vieux temps des voyages post covid. Je m’en tire assez bien avec un formulaire papier à remplir.
J’attends une bonne vingtaine de minutes mon bagage et je retire 40 000 ¥ dans un guichet. Ça fonctionne du premier coup.
Là, je dois me farcir une très longue et très lente file pour obtenir mon laisser-passer de train. Mais je m’en sors et à 18h48, je pars enfin en direction du centre-ville. À 19h49 (Ouais! Les Japonais ne rigolent pas avec la ponctualité de leurs trains) j’arrive. Il fait bien noir et la gare de Tokyo est un monstre. J’arrive à en sortir et je marche 1.2 km en direction de l’hôtel (Nishitetsu Inn Nihonbashi). Les traversées de rues sont très longues. Il fait un beau 23 degrés.
Pour souper, on me recommande d’aller pas loin dans le coin de la gare Ningyocho. Il y a plein de petits restos ultra atmosphériques sans touristes. Je mange cinq brochettes variées. Il y a de la salade de patates, poulet et algues. Une bière en fut complète le tout.
Je m’arrête au 7/11 pour une dernière broue et un bidon d’eau de deux litres. La toilette a un siège chauffant qui est quasiment brûlant. J’ai aucune idée comment ça fonctionne, donc je vais l’endurer.
Je me couche vers 22h.
(11 octobre 2023)
Nuit très difficile. Je me réveille à 2h et ensuite, je serai incapable de me rendormir.
Vers 5h, je descends à la réception et je me prends des poches de thé vert. Et je bois ça tranquillement tout en planifiant ma journée.
À 7h pile, je pars pour le club de sumo Arashio. Assister à leur entraînement sera une magnifique expérience. Il y a six lutteurs et un entraîneur. Je reste environ une heure. J’assiste à plein de combats. C’est un sport un tantinet violent.
En guise de déjeuner, je mange mes deux premiers pains vapeur. Un à la patate douce et l’autre au porc. Je me dirige ensuite vers la gare et je réserve un aller-retour vers Hakone. Mon laisser-passer de train pour 21 jours me permet de réserver sans frais des places.
Je prends la ligne Yamanote jusqu’au quartier Shinzuku. Mon intention est de repérer Godzilla, installé en haut d’un édifice. J’y arrive sans trop de problème. Shinzuku est un quartier assez frénétique. Je passe aussi par Golden Gai, un secteur avec quelques ruelles et plein de commerces. Ça doit être très joli le soir.
Pour diner, je fais un excellent choix. J’ai des ramens au tofu. Il y a un dessert au riz. Je bois probablement un verre d’eau du robinet. Je suis manifestement échaudé après mon dernier séjour dans les Balkans. J’en boirai très peu pendant ce séjour, même si elle est considérée comme étant parfaitement potable. Je m’en tire pour 880 ¥. Impossible de manger à Québec pour ce prix.
Je visite les jardins Shinjuku Gyoen. Il y a plusieurs étangs, un pavillon taïwanais et des serres. Beaucoup de locaux y viennent pour piqueniquer et relaxer. J’apprécie cette visite. Je la termine par un matcha au salon de thé. Contrairement à mon séjour dans les Balkans, je constate l’omniprésence des toilettes publiques !
J’enchaîne avec le temple de Meiji-Jingu. Ce dernier est très animé et est gigantesque. Je visite également ses jardins. Il y a une pittoresque maison de thé. Ces jardins sont plus modestes que ceux visités précédemment. Je soupçonne qu’ils doivent être plus beaux à un autre moment de l’année.
J’enchaîne avec le Parc Yoyogi. Il y a des fontaines mais comme il y a des travaux, ça brise le charme un peu. Je me paie ma première crème glacée au thé vert. J’adore et il y en aura beaucoup d’autres ensuite.
Je marche une quinzaine de minutes pour rejoindre Shibuya et sa frénétique traversée de rue. C’est comme dans mes souvenirs. Lorsque j’en ai assez, je prends le train vers Tokyo station.
En guise d’apéro, je me prends une petite Sapporo pour me réhydrater l’âme. 😊
Pour souper, je suis chanceux. J’entre dans un resto au hasard. Les gens me regardent bizarrement. Un monsieur me prend en charge. Il est très sympa. Il a vécu au Kansas et parle anglais. Il affirme que c’est le resto le moins cher du quartier. C’est de la nourriture typiquement japonaise et tout est à 300 ¥ (donc un peu moins de 3 $), même la bière. Je me prends donc des gyosas, du poulpe, du poulet frit, du chou avec du porc et bien évidemment, une broue.
Je bavarde avec le monsieur et une dame. Ce n’est pas clair si c’est sa femme ou non. Ils m’indiquent une place à sushis à essayer. Un endroit avec un convoyeur à sushis où on paie en fonction de la couleur de l’assiette.
Je me prends des p’tits chocolats blancs au 7/Eleven pour dessert. Dodo après 19 heures depuis mon réveil.
(12 octobre 2023)
Je prends le petit déjeuner à l’hôtel. C’est mon premier buffet. Il y a du café, des omelettes japonaises, du bulbe de lotus, des oranges, de la salade de fruits et plein d’autres trucs.
Je pars à 7h45 pour la gare. Départ un peu après 9h pour Yokohama. On met environ 45 minutes pour s’y rendre et le train est assez bondé.
Dès que je descends du train, j’aperçois un stade de baseball. Les Yokohama DeNA BayStars, une équipe professionnelle, y jouent. J’aurais bien aimé assister à un match de baseball au Japon. C’est un sport très populaire ici. Il aurait cependant fallu que je planifie ça un peu d’avance.
Je me dirige ensuite vers le quartier chinois. Ce dernier est vraiment super. Il y a une dizaine de portes, toutes aussi colorées les unes que les autres, pour y accéder. Il y a une multitude de restaurants et de boutiques.
Je poursuis ma balade en direction du bord de mer. Yokohama est une grande ville mais beaucoup plus petite que Tokyo. C’est une belle découverte.
Je fais le tour des très beaux jardins de Yamashita. Un peu plus loin, il y a la Gundam Factory et son « Transformer » géant.
Yokohama semble une étape pour les bateaux de croisière. Il y en a un qui est d’ailleurs gigantesque. Il est visiblement sur le point de partir. Je vais y faire un tour et je peux apprécier une superbe vue sur Yokohama.
Fait cocasse : il y a un Oktoberfest actuellement à Yokohama. Mais je n’ai pas fait 14 heures d’avion pour boire de la bière allemande. 😊 Je me pose dans un petit food court. Il y a un comptoir coréen et je mange des gimbaps, les petits sushis coréens. Ça me rappelle de bons souvenirs.
Pour le reste de la journée, je longe pas mal le bord de la mer. Il y a de beaux gratte-ciels, un magnifique et gigantesque voilier. Je complète ma journée de visite en prenant le téléphérique qui m’amène directement à la gare. Ce n’est pas très long mais ça me permet d’avoir une jolie vue sur la ville et de conclure en beauté ma visite à Yokohama. Je rentre en train à Tokyo.
Je retourne au même resto que la veille. Je mange du thon rouge, des croquettes de saumon avec patates, des boules de calmar et un autre truc non identifié. Sans oublier la broue. Il y a vraiment une super ambiance dans ce restaurant. La clientèle est presque exclusivement masculine. Ils viennent après le travail, ils boivent de l’alcool et ils rient fort.
(13 octobre 2023)
Bon j’avoue. J’étais un peu stressé par cette journée de déplacement. Vers 7h, je vais m’acheter, en guise de déjeuner, des p’tits sandwichs au 7/Eleven. Je vais faire ça très fréquemment pendant mon séjour. Ils sont vraiment super bons leurs sandwichs.😊 Je retire également 40 000 ¥ à leur guichet. J’en profite pour dire que les 7/Eleven au Japon, ce n’est pas loin d’être le paradis. Il y a des toilettes, un guichet automatique avec des frais extrêmement raisonnables et qui fonctionne toujours du premier coup, de la bouffe et de la bière en masse. J’y suis allé à tous les jours, souvent plus d’une fois.
Je pars à 7h45. J’ai un peu difficultés à trouver d’où part mon train. Ça finit même par me donner une petite frousse tellement je suis perdu dans cette gigantesque gare. Je prends un shinkansen, i.e. les trains ultra rapides japonais. Nous sommes à Odawara en une vingtaine de minutes
J’achète un second billet de train pour Hakone. Et je dois changer de train à mi-parcours. La première partie se fait dans un train traditionnel, la deuxième dans un train à crémaillère. C’est une super balade. Il y a plein de tunnels et une magnifique végétation. Je descends à la petite station Miyanoshita et je trouve l’auberge de jeunesse (Hakone Hostel 1914) sans problème. Première surprise: les toilettes sont privées mais c’est une douche commune. Ça fait longtemps que je n’ai pas eu cela. Mais dans les faits, j’avoue que ça ne sera pas un problème.
La dame à la réception, qui incidemment est vraiment très sympathique, me convainc de prendre une « Hakone Free pass ». J’aurais même dû la prendre avant, car le train depuis Odawara était inclus. J’achète ça au 7/Eleven juste à côté.
Je prends le bus vers le lac Ashino. Je fais un joli tour de bateau pirate. Les décors sont magnifiques en ce début d’automne. Cependant, j’avoue qu’il fait un tantinet froid aujourd’hui. Il y a plusieurs toris, i.e. les portes rouges placées à l’entrée des temples. Quant à Fujisan, i.e. le Mont Fuji, on aperçoit le sommet uniquement. Le reste est dans les nuages.
Je retourne en bus à Miyanoshitsa. Je socialise avec une jeune et minuscule népalaise. Ce n’est pas si clair ce qu’elle fait au Japon. Elle m’indique quel bus prendre pour aller à Gora. Je me suis essayé d’y aller à pied. C’est tout proche, mais la route est très étroite et dangereuse.
Je prends donc le bus et il me dépose à 500 mètres du funiculaire. Ce que mon plan ne me disait pas, c’est que c’est 500 mètres d’escaliers et de rues qui grimpent. Mais bon, je m’en sors très bien.
Je prends le funiculaire en premier, suivi du téléphérique. Au final, j’aboutis au même lac où j’étais précédemment. C’est très beau mais très froid au sommet. Il y a le volcan Hakone. Des fumeroles et de fortes odeurs de souffre. Cependant, pas de chance avec Fujisan. Il est dans les nuages.
Je fais le trajet en sens inverse avec le téléphérique et le funiculaire. Et je fais le dernier bout en train jusqu’à l’hôtel. Je complète le check-in de ma chambre traditionnelle japonaise. Je me mets la chaufferette à fond. 😊
Je constate qu’il y a malheureusement peu d’options de restaurants. Je cherche un peu et j’aboutis dans un diner américain. Il y a de la course automobile dans la télé, plein de décorations de la route 66. Je ne pense me tromper en affirmant que le proprio trippe sur l’Amérique. Je mange du poulet avec des frites, du riz et une salade. Deux bières Asahi, dont la deuxième était de trop. 😊
Je m’emmitoufle et je me couche très tôt.
(14 octobre 2023)
Aujourd’hui sera une excellente journée. Dès 6h, je suis au 7/Eleven. Je prends des croquettes bœuf et pomme de terre, un pain vapeur à saveur de pizza et un autre aux haricots rouges. J’ai aussi, pour la randonnée, des arachides et des snacks asiatiques.
La dame de l’auberge me conseille d’aller au Mont Kintiki. La vue sur Fujisan est supposée être super. Cela s’avèrera un excellent choix. J’attrape un bus et 10-15 minutes plus tard, je suis à Sendoku. Je trouve très facilement le point de départ du sentier. Pour le moment, il n’y a pas trop de monde.
Il y a beaucoup de marches, c’est très bien aménagé. C’est un peu couvert. J’ai peur de faire cette ascension et de ne pas voir Fujisan. Par contre, à un moment, je croise un monsieur qui me confirme que je le verrai parfaitement bien sous peu.
Une fois au sommet, Wow! On le voit très clairement. Petite surprise ou déception. Il n’y a pas de neige. En fait, il y en aura 2-3 jours plus tard.
Je poursuis un peu le sentier. C’est plus difficile, moins bien aménagé. J’aperçois encore Fujisan à travers les branches. Il y a aussi quelques belvédères avec vue sur le lac où j’étais la veille.
Je rebrousse chemin et je redescends. Là, il y a beaucoup de randonneurs. À 99%, ce sont des asiatiques. Je retourne à l’auberge en bus. C’est très cocasse car la dame dit m’avoir vu sur la webcam du Mont Kintiki. Elle a même fait une impression d’écran sur son cellulaire. C’est bien moi!
Je dîne dans un excellent resto coréen de l’autre côté de la rue. Je mange un bibimbap, de la soupe d’algue, du kimchi, de la salade de champignons et vermicelles, le tout accompagné d’un thé coréen.
Je prends le bus jusqu’au lac. Je visite le temple Hakone-Jinja. Il y a d’immenses arbres, beaucoup d’animation. Mais je n’ai pas d’énergie, je traîne de la patte. Le temps est gris, venteux et froid. Je mange tout de même une glace vanille matcha réconfortante et je retourne à Miyanoshita.
Pour souper, j’ai beaucoup de difficulté à me trouver un resto. J’aboutis dans un endroit à sushis. Je mange une soupe miso, un bol avec du maquereau et riz. Des sushis probablement au thon et daikon. J’ai une broue. C’est un beau resto traditionnel, le chef est très sympa. Et la dame qui fait payer doit avoir 80 ans. Par contre, ce resto est mon suspect numéro 1 pour le foudroyant empoisonnement alimentaire que j’aurai dès le lendemain matin.
Quelques gouttes de pluie en rentrant à l’auberge. Je mets la chaufferette et hop ! Dodo!
(15 octobre 2023)
De très loin la plus dure journée du voyage. 🙁 Il y a eu beaucoup de pluie pendant la nuit. Et ça continue. Je me fais un thé vert dans la salle commune. J’ai de légères nausées. Je vais déjeuner en face. Je prends un croissant, un gâteau aux amandes et un excellent café. C’est un peu frugal et dispendieux.
Avant de quitter, je fais écouter à la dame de l’auberge (qui visiblement aime le jazz) un enregistrement de la pièce Misty que j’ai fait avec mes amis Jean-Nicolas et Yves. Elle est très impressionnée.
Comme la météo n’est pas top, je décide de rentrer à Tokyo plus tôt que prévu. Le trajet jusqu’à la gare n’est pas si pire. C’est une pluie modérée et assez verticale. Le trajet jusqu’à Odawara se fait bien et je réussis à changer ma réservation de train pour Tokyo facilement. 33 minutes plus tard, je suis à Tokyo. Pluie et vent. Je me rends à l’hôtel à pied. Ce n’est pas super. La chambre n’est pas prête. Je frissonne. Je mange un bol de nouilles Udon pour dîner dans endroit très sympa, juste à côté de l’hôtel.
À 14h15, je peux aller m’installer dans ma chambre. Je me couche et je vais dormir jusqu’à 3h AM environ. Je fais un peu de fièvre et je suis, avouons-le, un tantinet découragé.
(16 octobre 2023)
J’ai l’impression d’aller un peu mieux. Je décide de m’en tenir au plan. Il fait un temps radieux à Tokyo. Pas un nuage. Je me rends tranquillement à la gare. J’ai encore une fois beaucoup de misère à trouver la plate-forme 23. Finalement c’est un jeune homme qui m’y accompagne. Le fait saillant du trajet jusqu’à Utsunomiya, c’est Fujisan, qui, avec toute les précipitations de la veille, a un sommet bien blanc.
Arrivé, je prends un billet pour Nikko. On y est en 45 minutes environ. L’hôtel Famitec Nikko Station est tout proche. Je dois mettre mon sac dans un casier moyennant 100 ¥.
Je m’achète un sandwich au jambon et une eau au citron gazéifiée au Family Mart, en face de l’hôtel. C’est un concurrent du 7/Eleven. Il y a en a également partout et on retrouve sensiblement les mêmes produits.
Au bureau d’information touristique, j’achète un laisser-passer de bus pour deux jours. Je vais mieux mais je préfère économiser mon énergie. On me parle également d’un festival, qui a lieu aujourd’hui et demain.
Je prends donc le bus et il me dépose près des temples. Je me lance à leur découverte. Premier constat : Il y a beaucoup de monde. Beaucoup de groupes d’élèves. Je visite le Tosho-gu, l’attraction principale de Nikko. Il est gigantesque et comporte plusieurs éléments à visiter. J’y reste 90 minutes.
Je me pose ensuite dans un joli petit resto. Je mange du riz au boeuf et oignons, avec une soupe miso.
En général, je passe ma journée à frissonner. Je suis parti un peu vite de l’hôtel. J’aurais dû prendre plus de vêtements. Je prends place pour le tournoi d’archers. Il y a neuf participants, i.e. trois groupes de trois. Certains sont un tantinet âgés. J’attends assez longtemps, mais c’est vraiment super. Il y a de magnifiques costumes. C’est assez spectaculaire de les voir s’élancer sur leur cheval et de tenter d’atteindre la cible, alors qu’ils sont en mouvement. J’aime bien les réactions de la foule également. Je suis très content d’être là.
J’enchaîne avec le temple Futarasan-jinja. Il est beaucoup plus modeste que l’autre. Je remarque qu’ici tous les temples sont payants. Considérant que j’en ai déjà visités beaucoup, je me limite un peu.
Je retourne en bus à l’hôtel. Je me prends un autre petit sandwich au Family Mart. La vue de mon balcon est superbe. Je mets du chauffage, je tombe dans le coma et je dormirai jusqu’à 3h le lendemain.
(17 octobre 2023)
Un peu après 6h, je descends avec mes bagages et je mets mon sac à dos dans un casier. Là, je me considère remis à 100% et j’ai un appétit d’ogre. Je me rends au Family Mart en face et j’engloutis un pain vapeur à la pizza, un au porc et de petits wraps. Il y en a un au poulet, d’autres au porc mariné.
Je trouve facilement d’où part le bus vers Chuzenji. À 6h50, on part. Le trajet de 45 minutes est super. Il y a de magnifiques paysages automnaux. Et c’est très montagneux.
Arrivé, il fait vraiment froid. C’est venteux. Je remercie intérieurement mon Andréanne qui a insisté pour que j’apporte mon Thermoball. Je suis bien au chaud.
Comme je souhaite assister au défilé des samouraïs à 13h à Nikko, je dois me limiter dans mes visites. Je décide de marcher le long du magnifique lac jusqu’aux très jolies chutes de Ryuzu. Il y a environ 5.5 km que je devrai refaire en sens inverse. Les couleurs sont très belles et c’est très paisible. Aux chutes, je marche un peu plus haut pour avoir d’autres points de vue.
Je me rends ensuite aux chutes de Kegon. Elles sont ni plus ni moins spectaculaires. Il y a un ascenseur à 570 ¥ qui nous amène 100 mètres plus bas. C’est une belle visite.
J’avoue, il y a le Mont Nantai qui me nargue! Mais c’est 1220 mètres de dénivellation, 6.5 heures aller-retour. Je n’ai pas assez de temps et mon tendon d’Achille me fait souffrir. Il va vraiment falloir que je m’occupe de ça au retour.
Un peu après 11h, je repars. Le chauffeur conduit un peu vite. C’est une super route en lacet. Mon Andréanne n’aurait pas apprécié du tout.
Je relaxe un peu en attendant le début du défilé. Ce dernier a lieu le 17 octobre depuis 380 ans en l’honneur des funérailles du shogun Ieyasu Tokugawa. J’ai d’ailleurs vu sa tombe au Tosho-gu la veille. Il y a 800 participants. Les costumes sont magnifiques.
Pour dîner, je mange des ramens avec porc, œuf, un truc au riz, cinq gyosas et un coca.
Je récupère mon sac à l’hôtel et je me dirige vers la gare, J’achète billet pour Utsunomiya à 770 ¥. En attendant, je mange une glace au thé vert parfaitement honnête achetée dans une distributrice. Là, c’est un peu cocasse: je suis assis à côté de deux québécoises. Il en arrive une troisième et une quatrième. Je dis tout candidement : Seigneur Dieu, il y a une grosse concentration de québécois dans le coin. 😊Une me dit que ce n’est pas tout, il y en a deux autres un peu plus loin. Par contre, et ça donne à réfléchir, cette demoiselle s’est pétée une palette en trébuchant sur un trottoir. Elle était plus occupée à admirer les merveilles qu’a à offrir le Japon qu’à regarder où elle met les pieds. J’avoue que ça pourrait très bien m’arriver à moi aussi. Elle avait un rendez-vous chez le dentiste à Tokyo le lendemain pour réparer ça.
Le transfert pour un train vers Tokyo se fait sans problème. J’aperçois Fujisan au coucher du soleil. Je remarque également la présence de rizières dont la récolte n’est pas encore faite. En 2014, tout était récolté et les rizières étaient un peu moches. Là, en octobre, c’est beaucoup plus joli.
Je marche jusqu’à hôtel dans le noir. Il fait 21 degrés. Je m’installe avec une broue Sapporo, ma première depuis deux deux jours.
J’hésite pour le choix du resto. Je décide de tenter ma chance pour le fameux convoyeur à sushis qu’on m’avait recommandé il y a quelques jours. Je le trouve facilement. Il est dans un quartier beaucoup plus animé que le mien. C’est un super endroit. Je mange de l’omelette japonaise, du poulet teriyaki sur riz, du thon rouge, du saumon, du calmar cru (expérience que je ne répéterai pas!) et fèves soja, de la salade de crabe, des sushis aux crevettes gratinées. Avec une broue, je m’en tire pour 15 $.
(18 octobre 2023)
Le petit déjeuner est inclus à l’hôtel. Je prends une tranche de pain, avec un oeuf, du bacon et du fromage. C’est bon, mais frugal. Par contre, le café est excellent.
Je pars vers 7h30. Il fait beau, quoiqu’un peu frais. Bien que j’aie regardé un plan de la gare très attentivement, j’ai encore un mal fou à trouver la plate-forme 23. Et c’est la même que l’avant-veille. 😊
Départ à 8h12. Le trajet jusqu’à Nagano dure 90 minutes. Je revois encore Fujisan mais c’est assez brumeux. L’hôtel (Chisun Grand Nagano) est à cinq minutes à pied de la gare. Et il est vraiment super. La météo est superbe aujourd’hui à Nagano. Il n’est que 10h. Je laisse mon sac en consigne.
Là j’avoue, j’ai de petites inquiétudes. Avec mon flagrant manque de préparation en prévision de ce voyage, je ne me suis pas demandé ce que j’allais faire à Nagano pendant deux jours. Mon guide de voyage mentionne un très beau temple. Mais c’est tout. Je retourne donc à la gare où il y un petit bureau d’information touristique. La dame, qui incidemment est super gentille, me confirme qu’il n’y a rien d’autre à voir à Nagano. Par contre, elle me conseille sur ce que je pourrai faire le lendemain, à l’extérieur de la ville.
Cela étant dit, je vais beaucoup aimer l’atmosphère très authentique de la ville. Je me balade. J’entre dans des épiceries, dans de petits commerces. Je mange un beigne au thé vert, je bois un p’tit café. J’achète des Kit Kat au thé vert que je mangerai un peu plus tard. Je me balade dans une rue commerciale, avec un toit.
Je choisis un resto pour locaux. Je mange un curry de boeuf avec riz et salade. Il y a également une croquette de poisson et un coca minuscule à 450 ¥.
Je me rapproche du temple. Il y a de magnifiques maisons traditionnelles, des boutiques, des hôtels. Le temple Zenkoji est superbe. C’est assez vaste. Il y a plusieurs portes pour y accéder, un étang à lotus malheureusement tout desséchés, des bruleurs à encens. C’est une belle visite.
Je poursuis la balade jusqu’à un joli temple tout orangé à un km plus loin. J’emprunte une route en lacet d’où j’ai une belle vue sur la ville. Je termine par une jolie pagode à plusieurs étages
En plus de mon problème de tendon d’Achille, j’ai maintenant la jambe droite enflée. Heureusement, ce dernier problème va se résorber 3-4 jours plus tard.
Je retourne à l’hôtel et la chambre est super belle. Elle est immense, selon les standards japonais et je ne crois pas me tromper en disant que c’est ma préférée en deux voyages au Japon. J’applique de la glace sur ma jambe et ça va faire du bien.
Le souper ne passera pas à l’histoire. Je mange des beignets d’huîtres, du maquereau grillé avec du riz. J’ai aussi une broue. La demoiselle parle très peu anglais. Il y a une petite mésentente sur quelque chose écrit sur le menu. Je pars un peu mécontent, ce qui n’arrive vraiment pas souvent au Japon.
(19 octobre 2023)
Je descends à 6h pour voir si je peux déjeuner à l’hôtel. Non, il aurait fallu que je réserve la veille. Je bois deux p’tits cafés assez convenables, considérant qu’ils ont été faits par une distributrice.
Je me rends au 7-Eleven. Je me prends un sandwich aux œufs et un autre sandwich au poulet, brocoli et sauce au poivre. C’est vraiment délicieux. Je mange avec beaucoup d’appétit.
Je me dirige ensuite vers l’endroit d’où part le bus en direction de Togakushi. J’achète un billet valide pour toute la journée pour 3 000 ¥. Il y a déjà un bus qui attend. Ce n’est pas celui qui se rend exactement à l’endroit où je vais mais je décide de le prendre, car je pourrai déjà visiter un premier site et marcher vers les autres ensuite. Le trajet dure environ 65 minutes et se fait essentiellement sur une magnifique route de montagnes. Il y a de très beaux paysages, des rizières, des vergers, etc.
Je visite un premier temple, i.e. le Togakushi Chu-sha. Il est très pittoresque, entouré de végétation, en cette belle journée d’automne. Il faut grimper beaucoup de marches pour y accéder. Il y a de magnifiques cèdres et une petite cascade qui coule.
De là, je prends un petit sentier qui m’amène vers un premier lac. J’adore ce sentier car à tout bout de champ, il y a de petits lieux de prières, de petites statues. Comme je le remarque depuis le début de mon arrivée au Japon, on voit très peu Bouddha. Au Japon, la religion prédominante est le shintoïsme.
Ce premier petit lac est très joli. Il est entouré de montagnes et les couleurs automnales sont bien présentes. De là, je reprends le sentier et je marche jusqu’au second lac. Ce dernier est absolument magnifique. Ils le surnomment le « lac miroir ». D’ailleurs, il y a une foule considérable. Je remarque également que ce sont des personnes très très âgés. Les paysages ici sont encore plus spectaculaires car le lac est entouré de montagnes plus hautes et encore là, tout est coloré.
Je reprends mon chemin et je marche en direction de l’attraction principale du coin. J’y suis en une vingtaine de minutes. Il s’agit de trois lieux de prière. Le sentier que j’ai pris me fait arriver au deuxième et je monte jusqu’au troisième. Cette partie du sentier et de loin la plus spectaculaire car de chaque côté, il y a de gigantesques cèdres. Ils doivent avoir au moins 100 ans.
La montée est assez facile et j’arrive rapidement au troisième lieu de prière. À cet endroit, il y a beaucoup de gens qui répètent toujours le même rituel shinto qui consiste à lancer une pièce de monnaie, à faire un souhait et à frapper deux fois dans les mains. Il y a même une file d’attente. Je redescends jusqu’au premier lieu de prière.
J’aimerais bien casser la croûte un peu mais il n’y a qu’un restaurant et tout semble écrit uniquement en japonais. En plus, il faut écrire son nom et il y a une file d’attente. Alors, j’abdique. Je mange des petits snacks asiatiques achetés quelques jours plus tôt. Ils sont vraiment excellents soit dit en passant.
Comme il n’est pas très tard, je décide d’aller visiter la maison Ninja de l’autre côté de la rue. En fait, il s’agit de trois maisons. La première consiste en un mini musée ethnographique. Il y a plein d’objets anciens. De la vannerie, des souliers faits en paille, des outils d’agriculture, etc.
Dans la deuxième maison, on parle de la formation Ninja. Malheureusement, tout est en japonais. Alors je n’y comprends pas grand-chose. Je retiens tout de même que cet enseignement est encore bien vivant aujourd’hui dans une ville du Japon.
La troisième et dernière maison est en fait une maison truquée. Elle a été conçue selon le modèle d’une maison Ninja, mais c’est un endroit assez ludique. On y entre et il faut trouver son chemin de sortie. Il y a toutes sortes de façons d’actionner les portes et parfois, c’est très difficile de savoir par où passer. J’avoue, à un certain moment, avoir passé proche de paniquer. Heureusement, il y avait une petite famille de Japonais et à nous quatre, on a réussi à s’en sortir. Mais à un moment, nous étions bloqués. Le monsieur a téléphoné pour savoir comment faire pour aller à la pièce suivante. Je ne sais pas si j’aurais pu faire ça tout seul. C’était tellement difficile que le temps a passé et je finis même par manquer mon bus. Je dois attendre 50 minutes pour le suivant. En attendant, je mange une succulente glace à la pomme.
Je pars vers 15h15 et le chemin de retour se fait par une route différente car je ne prends pas exactement le même bus. Une mention toute spéciale pour la route qui a un moment donné fait une espèce de spirale. Je l’avais vu avant qu’on y arrive sur mon GPS. Mais je ne comprenais pas exactement comment ça pouvait se matérialiser. Ça me semble un chef-d’œuvre d’ingénierie. On met environ 75 minutes pour rejoindre Nagano.
Je m’achète au 7/Eleven un petit sac de calmars séchés et très piquants. J’ai également de petites grignotines très piquantes et une bière Asahi. Je me fais un apéro et je répète le petit rituel de glace pour soigner ma jambe qui a été un peu moins pire que la veille, je pense.
Pour souper, j’hésite à aller manger une pizza juste à côté. Ça me semble une option très simple. En même temps, ça me pose un problème de conscience. Je suis au Japon et je devrais profiter de la gastronomie japonaise. J’hésite jusqu’à la dernière minute et je décide d’aller voir dans le coin de la gare. Je regarde facilement une bonne douzaine de restaurants et soit qu’ils servent des sushis, ce que je ne veux pas manger aujourd’hui, soit qu’ils sont complets, soit que tout est en japonais. Bref, c’est un peu compliqué. Je tombe sur un tout petit restaurant par hasard. Il y a deux jeunes hommes à l’extérieur. Ils ne parlent pas tant anglais, mais une jeune fille vient les rejoindre. Je décide de m’asseoir. Et on verra.
Finalement, c’est un excellent choix. Je mange en entrée un mélange d’œufs et d’algues. Ensuite, un plat de tofu et de bœuf. Il y a du chou en surface. Je termine par un plat de poulet frit. J’ai une bière Sapporo et je suis très content de ce repas. Tout ça pour environ 25 $. Je rentre à l’hôtel et je me couche très tôt. Vraiment ici, avec le soleil qui se couche vers 17h, j’ai beaucoup de difficultés à rester éveillé tard.
(20 octobre 2023)
Je prends le petit déjeuner à l’hôtel. Le resto est au 12ème étage. Magnifique vue sur les montagnes. C’est un buffet et il y a beaucoup de choix. Du saumon, des patates douces tempura, des épinards, du pain aux canneberges, des oranges, des pommes. Je me sustente bien.
Je pars vers 7h15 et une trentaine de minutes plus tard, le train vers Nagoya se met en branle. Fait rarissime : nous arriverons avec 15 minutes de retard. C’est une belle balade en train. Il y a de magnifiques paysages de la campagne japonaise. Preuve que mon itinéraire entrecroise celui de 2014 : nous faisons un arrêt à Matsumoto, ville où nous étions allés et que nous avions beaucoup aimée.
Je réussis à sortir de la gare du bon côté. 😊L’hôtel Prizm est à cinq minutes. La demoiselle à la réception est très jolie et enthousiaste, mais on doit communiquer via Google translate. Je laisse mon sac et je pars.
Comme on prévoit de la pluie en après-midi, je me dirige vers le Toyota Commemorative Museum of Industry and Technology. Je vais adorer cet endroit. Toyoda père est un brillant inventeur qui a contribué à l’industrie du textile. Le musée présente une impressionnante collection de machines à filer, à tisser, etc.
Le fils Toyoda a ensuite réorienté l’entreprise vers la production automobile. On raconte toute l’histoire entourant la production du premier camion et de la première voiture Toyota. Il y a plein de voitures dont une vieille Tercel, du modèle précédent celle que j’ai achetée en 1988. Il y aussi des robots assez impressionnants. C’est une très belle visite.
Je me dirige ensuite vers le château de Nagoya. J’en fait la visite. Aux quatre coins, il y a de magnifiques tours. Et une belle collection de bonsaïs. Une mention toute spéciale pour le palais Homaru, fraîchement rénové.
Il se met à pleuvoir. Je fais une courte balade dans le parc à côté. J’avoue que c’est sûrement beaucoup plus beau sans la pluie et au printemps. Je retourne en métro à l’hôtel. Je signale au passage que je n’ai pas vu un seul visage caucasien dans le métro.
À la gare, je suis moins chanceux que le matin. Je sors complètement du mauvais côté. Mon GPS m’indique 1.5 km pour contourner la gare. Je réussis, avec quelques essais erreurs, à traverser la gare. Les gares japonaises sont comme une ville à l’intérieur de la ville. 😊
Pour souper, c’est très compliqué. Les restos sont complets, il y a des files d’attente. En plus, il pleut légèrement. J’aboutis dans un petit resto très sympa de la gare. Le jeune homme à côté me fait la conversation. Je pense qu’il est passionné de F1. Lorsque je lui dis que je viens du Québec, non seulement il s’est où c’est, mais en plus, il me parle du coureur automobile Jacques Villeneuve. Je mange des nouilles très longues au sarrasin. Il y a de la viande, des aubergines, des concombres. Je suis surpris de voir que ça se mange froid, mais c’est excellent. Avec une broue, je m’en sors pour 12 $.
(21 octobre 2023)
Je prends le petit déjeuner à l’hôtel. Il y a des œufs brouillés, des saucisses et de petits croissants parfaitement honnêtes. Je les fais chauffer dans un grille-pain. Il y a du café Costa et même du jus d’orange Minute Maid. J’avoue, ça fait une éternité que je n’ai pas bu ça.
Je ramasse mes bagages et je descends à la réception. Là, j’avoue que je serai un tantinet contrarié: je n’ai jamais vu ça de ma vie dans un hôtel de la sorte. On me demande de payer 800 ¥, donc près de 8 $ pour mettre mon bagage en consigne. Je veux partir plus tard dans la journée, i.e. après le check-out. Je décide de tenter ma chance à la gare, car si je peux le faire, je n’aurai pas besoin de revenir à l’hôtel chercher mon bagage et retourner à la gare ensuite pour aller prendre mon train.
Ma plus grande crainte, c’est de trouver un casier et d’avoir de la difficulté à le retrouver plus tard en après-midi dans ce monstre de gare. 😊 Je décide d’aller du côté de la station de bus qui est vraiment un peu à l’extérieur de la gare. Je trouve un casier à 700 ¥, ce qui est quand même un peu cher mais déjà j’économise par rapport à l’hôtel et ce sera très facile pour moi de retrouver l’endroit à la fin.
J’achète un laissez-passer journalier pour le métro. Nous sommes samedi et il y a un taux spécial pour le week-end à 620 ¥ seulement. C’est minime par rapport à ce que coûte le transport en commun au Québec.
Je pars donc en métro en direction du temple shinto Atsuta-jingu. C’est un peu loin, au sud. Il y a une particularité dans la ligne de métro et je passe tout droit et je dois ensuite revenir sur mes pas. Mais tout ça se fait quand même relativement bien. Le temps est gris et un peu frais. Le temple n’est pas très spectaculaire, mais il y a quand même beaucoup de gens qui sont là pour prier. Il y a une belle ambiance, parfaitement authentique. Je veux visiter un petit musée qui contient des armes de samouraï et des masques. Cependant, il semble y avoir deux musées alors que mon guide de voyage n’en mentionne qu’un. La dame avec qui je ne suis pas capable de communiquer me vend un billet pour le mauvais musée. C’est uniquement en japonais. Je ne comprends pas trop bien exactement de quoi il s’agit. Ça ressemble à des sceaux. Je suis un tantinet contrarié et je décide de laisser faire l’autre musée.
Je reprends le métro vers le nord en direction du site bouddhiste Osu Kannon. Le quartier est très intéressant car dès que je débarque du métro, je me retrouve dans des rues commerçantes qui sont couvertes. Il y a beaucoup d’animation, beaucoup de magasins et d’endroits pour manger. D’ailleurs, je me pose et je mange du succulent poulet frit épicé. Il est vraiment très très bon. Un peu plus loin, je me prends une pâtisserie en forme de poisson avec des noisettes à l’intérieur. Ça ressemble à ce que j’avais mangé avec Andréanne à Matsumoto en 2014.
Le temple bouddhiste est très coloré. Il est très joli en fait et il y a beaucoup de monde. Il se met à pleuvoir un peu, mais ça ne va pas durer très longtemps.
Pour la suite de mes visites, je pourrais reprendre le métro pour me rapprocher, mais comme j’ai du temps, je décide de marcher. Je rejoins une zone surnommée Central Park. C’est un parc assez grand, fait sur la longueur. Je tombe sur un endroit où il y a plein de petits comptoirs pour se sustenter. Dommage que je n’aie pas faim. Il y a des petits morceaux de pieuvre, comme j’avais mangé à quelques reprises lors de mon premier voyage. Il y a une scène où on présente des spectacles de percussions japonaises. Je regarde le tout un bout de temps. C’est très intéressant, très dynamique. En plus, il y a un écran géant et on peut voir les musiciens en gros plan. Il y a des musiciens très expérimentés et aussi de très jeunes.
J’arrive ensuite à la gare de bus très spectaculaire et futuriste, dont le nom est Oasis 21. Il y a également des spectacles. J’aimerais bien connaître le nom de cet art. Ils simulent en fait un combat avec de vraies armes. Je regarde un bout de temps. C’est très intéressant. Ça semble être un art très ancien que ces gens perpétuent.
Ensuite, il y a un événement qui semble être organisé par l’école de mode de Nagoya. Il y a un défilé. C’est vraiment orienté chapeau et casquette. Je regarde un bout de temps les gens qui défilent. Ce sont au début des jeunes mais ensuite ce sont des personnes plus âgées.
Je fais le tour de cette gare de bus à l’architecture vraiment spectaculaire. Il y a même de l’eau sur le toit, un ascenseur et des escaliers panoramiques.
Je me dirige vers la Nagoya TV Tower. Je décide d’aller au sommet. Comme pour plusieurs sites que j’ai vus précédemment, le prix a augmenté beaucoup. Dans mon guide, qui est pourtant très récent, on parle de 700 ¥, c’est maintenant 1200. Il faut prendre un premier ascenseur pour l’équivalent de quatre étages et ensuite un autre ascenseur qui nous amène à 100 mètres plus haut.
La vue est magnifique, quoiqu’aujourd’hui c’est un peu gris. Mais le temps est quand même très clair et on voit très loin. Je réussis à voir le château que j’ai visité la veille, Central Park et la gare de bus. On peut même aller à l’extérieur. Mais il vente beaucoup.
Je rentre en métro à la gare, je récupère rapidement mon sac et je trouve également très facilement la plateforme d’où part mon train pour Ise. Au moment de partir, petite angoisse. Je réalise que je n’ai même pas la carte d’Ise dans Maps.me. Je réalise également que j’ai toutes mes réservations d’hôtels en format PDF sur mon cellulaire, sauf celle où je m’en vais. Et en plus, il n’y a pas le wifi dans le train. Wow! J’ai fait ça comme un vrai champion.
Pendant quelques minutes (on parle de 3 ou 4!), je soupçonne qu’il y a un train juste à côté et que je peux me connecter sur son wifi. Je réussis à télécharger la carte d’Ise dans Maps.me et à voir dans Agoda ma réservation. Cela devrait être suffisant, car je connais maintenant le nom de l’hôtel. 😊
Le trajet dure 90 minutes. On traverse des zones assez industrielles avec des raffineries de pétrole et des usines pétrochimiques. Ce ne sont pas les plus beaux paysages du Japon que j’ai vus jusqu’à maintenant. Le train arrive pile-poil à l’heure. Il est environ 17h15. Je parle à une dame à l’office du tourisme qui me confirme qu’il y a du wifi partout dans la gare. Donc, je consulte mes informations et elle m’indique même la direction à prendre pour aller à mon hôtel. Je m’y rends en cinq minutes maximum. Je vais faire plus attention pour les prochaines fois. Mais cette mésaventure est vraiment reliée au fait que je suis limité à 10 cartes dans Maps.me. Ce changement est tout récent et c’est vraiment emmerdant.
Je me fais la réflexion que les Japonais en ont possiblement perdu en anglais depuis 2014. Encore à cet hôtel, c’est très compliqué à la réception. Mais bon, j’obtiens les clés de ma chambre et je peux aller déposer mes affaires. Je paie 820 ¥ pour le petit déjeuner du lendemain et je m’achète une broue bien méritée dans les distributrices sur mon étage.
Pour souper, il y a un restaurant à l’hôtel. Mais, il ne m’inspire pas trop. Je décide de tenter ma chance en ville. On est samedi et tout est bondé partout. Je fais quelques rues et je suis quand même légèrement découragé. Je décide de me poser dans un petit restaurant japonais qui a l’air bien sympathique. Cependant, je dois prendre un numéro et attendre environ 30 minutes. Je vais me promener un peu et je reviens. J’avoue être sur le point de perdre patience, mais finalement on m’assigne une table. Je me commande une broue et à partir de ce moment, tout va bien. Je commande un shabu-shabu, c’est-à-dire une fondue japonaise. Il y a du poulet, du bœuf, des fèves germées, du chou chinois, un œuf et d’autres trucs. Ainsi que du riz. C’est un excellent repas. Je suis très content, même si j’ai dû attendre un peu. Je m’en voudrais de passer sous silence la présence d’un vaillant et infatigable robot serveur. 😊
Je m’arrête dans une épicerie presque en face de l’hôtel et je m’achète des petits chocolats au thé vert. Ils sont très bons.
(22 octobre 2023)
Ce matin, je prends le petit déjeuner à l’hôtel. C’est un petit déjeuner typiquement japonais avec de la soupe miso, du riz, du saumon, du thé vert. Il y a même un tout petit verre de jus de pomme.
Ensuite, je dépose mon sac à la réception et je pars me balader dans Ise. Il y a deux temples à visiter à cet endroit mais un des deux est un peu à l’extérieur de la ville et je devrais prendre un bus. Alors je décide de ne pas y aller. Je me concentre sur la visite de l’autre temple, i.e. le Ise-jingu. Ce dernier n’est pas très loin de l’hôtel. J’y suis en 10 minutes maximum. Il y a déjà beaucoup de gens. Ce sont presque exclusivement des Japonais qui y vont pour prier. D’ailleurs, plusieurs d’entre eux sont vraiment bien habillés.
Le temple lui-même n’est pas très spectaculaire, mais il y règne une ambiance très sereine. De plus, il est entouré d’une magnifique végétation. Je me balade dans de petits chemins. On se croirait en plein milieu d’une forêt alors que on est dans une ville. La visite en tout ne prend que 60 minutes.
Je me balade un peu dans les rues. Je me pose et je mange deux succulents petits beignets au thé vert. Le monsieur et la dame qui sont là ont l’air tout à fait charmants. J’observe d’ailleurs le monsieur qui est en train de cuisiner les petits beignets en question.
Je me balade encore dans la ville. C’est vraiment tout petit. C’est très authentique mais il n’y a rien de bien spectaculaire à voir. Donc je retourne chercher mon sac à l’hôtel et j’attends patiemment mon train pour Nagoya, d’où je prends un second train pour Osaka. Il fait très beau aujourd’hui. Je réalise qu’il y a un hic dans mon itinéraire. Je m’arrête inutilement à Osaka. J’aurais dû filer directement jusqu’à Okayama.
Techniquement, je suis à Shin-Osaka, la gare des trains super rapides. Je prends donc un troisième et dernier train pour la gare d’Osaka. C’est un trajet qui ne dure que quatre minutes. Une fois arrivé, je me retrouve dans une gare absolument gigantesque. Je réussis à sortir sans trop de difficultés. Une fois à l’extérieur, il y a plein de travaux et c’est très difficile de naviguer. Mon hôtel (Hotel Wing International Select Osaka Umeda) n’est vraiment pas loin mais ce ne sont pas des rues où on peut traverser avec un feu de circulation et un passage piétonnier. Ce sont des tunnels, ce sont des ponts, ce sont des entrées de métro avec plein de ramifications. Pour quelqu’un qui s’y connaît, j’imagine que ça va très bien. Mais pour moi, c’est très compliqué et je vais mettre un temps fou pour rejoindre mon hôtel.
Ce dernier est très bien. La chambre est un peu petite, mais c’est très correct. Là, je suis épuisé et il n’y a pas une tonne d’activités à faire autour de mon hôtel. En fait, il y en a, mais je les ai déjà visités avec Andréanne en 2014. Et après mes trains, je n’ai pas envie de repartir en métro. Il y a maintenant à Osaka une rutilante grande roue. Elle est rouge. Je jette un coup d’œil et il n’en coûte que 600 ¥ pour la visiter, soit même pas 6 $. C’est l’aubaine du siècle!
Comme je n’ai pas encore dîné, je meurs de faim. Il est environ 16h30. Je décide de me lancer à la recherche d’un resto. Honnêtement, ce n’est pas le choix qui manque dans mon quartier. Je me pose dans un endroit à sushis avec un convoyeur. Il y a un serveur qui parle anglais et qui est très sympathique. Il m’aide un peu à faire mes choix. Je bouffe 10 assiettes de sushi, avec une grosse bière. Ça fait entre 15 et 20 morceaux et je suis bien rassasié. J’ai des sushis à la pieuvre, à la salade de pieuvre, à l’anguille, que je ne mange pas souvent. Il y a de l’omelette japonaise que je continue de bien apprécier et un autre sushi aussi à une espèce de tartinade faite avec des boyaux de crabe. (Le terme anglais est crab innards.)
J’ai un peu de difficulté à trouver la fameuse grande roue. Maps.me en arrache. Je pense que c’est en raison des gratte-ciels. Je trouve finalement et il y a un monde fou. On me dit qu’il y aura une attente d’environ 45 minutes. Dans les faits, ça en prendra 25. Je suis seul dans ma cabine. Il y a de toute évidence une politique qui dit qu’on ne mélange pas les gens qui ne se connaissent pas. Car la jeune fille juste derrière moi dans la file et qui a l’air d’une parfaite ingénue, aura elle aussi sa propre cabine. C’est très bien, mais ça a sûrement un impact sur le temps d’attente.
Donc, c’est une belle balade de grande roue. Je m’attendais à ce que la ville soit encore plus illuminée. J’ai des souvenirs de Hong Kong du haut du mont Victoria avec beaucoup plus de lumière. Je ne sais pas si plus tard dans la nuit, elle sera plus illuminée ou si c’est une politique d’économie d’énergie ce qui ferait du sens car il me semble avoir entendu que le Japon essaie de diminuer sa dépendance à l’énergie nucléaire.
Je rentre tranquillement à l’hôtel. Je m’achète une petite crème glacée au thé vert à l’épicerie à côté, une bouteille d’eau et je m’endors très tôt.
(23 octobre 2023)
Vers 6h, je suis au Lawson (un autre concurrent du 7/Eleven), à côté de l’hôtel. Je m’achète des sandwichs qui feront office de petit déjeuner. J’achète également des petites grignotines pour plus tard dans la journée.
Vers 6h30, je pars tranquillement. La ville sommeille encore. Le trajet jusqu’à la gare va se dérouler infiniment mieux que la veille. Je ne perds pas de temps à nulle part et après une quinzaine de minutes, j’y suis. Je repère rapidement l’endroit d’où part le train pour Shin-Osaka. Comme la veille, c’est un trajet très court, i.e. seulement quatre minutes.
Je repère un comptoir où ils vendent des billets de train et comme la file est très courte, je m’y rends. Je réserve une place sur le prochain train pour Himeji. Le trajet jusqu’à Himeji dure environ 30 minutes. J’y suis vers 8h15. Je repère immédiatement des casiers et je place mon gros sac dans un de ces derniers. Il en coûte 700 ¥. Je prends même une photo pour être sûr de me rappeler à quel endroit j’ai laissé mon sac. 😊
Je sors de la gare et j’aperçois au loin le château. Il est à au moins 1 km, mais on le voit parfaitement. Ce matin, il fait un temps absolument magnifique. Ce sera d’ailleurs comme ça toute la journée. Ensoleillé et 25° Celsius.
Le château ouvre à 9h. J’y suis environ une vingtaine de minutes avant l’ouverture. Donc, je me mets dans la file et je suis dans les premiers à entrer. Le billet coûte 1050 ¥ et c’est un billet combiné pour le château ainsi que pour les jardins.
Ce château a été restauré pendant cinq ans. Lorsque Andréanne et moi sommes venus au Japon, il n’était pas ouvert. En fait, je comprends qu’il a ouvert quatre ou cinq mois après notre passage. Je me rappelle très bien l’avoir vu à bord d’un train avec plein d’échafaudages.
La visite du château est vraiment super. On visite des bâtiments où entre autres vivaient les femmes et on visite également la tour principale avec ses sept étages. Cette dernière était un endroit où on entreposait des armes, des armures et aussi le trésor public.
Le château d’Himeji est vraiment magnifique. On le surnomme le château du héron blanc. Par contre, cela devient rapidement un peu l’enfer. Il y a beaucoup de monde. Je mets environ 90 minutes au total pour le visiter. Ensuite, je me dirige vers les magnifiques jardins. J’y passe un bon moment et je retourne à la gare.
Il y a un train qui part peu de temps après. Je récupère mon sac et je ne me prends même pas de réservation, car c’est un trajet de 20 minutes environ jusqu’à Okayama. Dès que le train arrive, je me précipite et j’ai une place assise.
Je trouve l’hôtel très facilement. Il n’est pas loin de la gare et semble vraiment super. Je laisse mon sac à la réception. Je pars me balader. Je visite mon second château de la journée. Celui-ci est beaucoup plus petit, mais très joli également. On le surnomme le château corbeau, car il est tout noir. J’en fais la visite. C’est un peu étrange car l’intérieur est aménagé un peu comme un musée et c’est ultra moderne. Il y a de belles armures entre autres et toutes sortes de trucs à voir.
Ensuite, je me déplace juste à côté pour visiter les magnifiques jardins. Ils sont parmi les trois plus beaux de tout le Japon. C’est vraiment magnifique. Il y a plein d’étangs, de lacs et une section où on fait pousser des bambous. Il y a des plantations de thé, une rizière, de petits temples, un théâtre No et une petite chute. La seule chose que je pourrais dire, c’est que ce sera encore plus beau bientôt car les couleurs de l’automne ne sont pas encore à leur maximum. Je mange une bonne petite glace au thé vert et j’amorce tranquillement le retour.
Un fait à signaler à Okayama, c’est la présence d’un tramway qui me rappelle la vieille Europe de l’Est. Je marche un grand bout de temps sur une rue commerçante avec un toit. C’est très long. Ça doit mesurer pas loin d’un km. Par contre, c’est lundi après-midi et c’est plutôt tranquille. Je retourne à l’hôtel et il est 17h. Ça fait depuis 6h30 ce matin que je suis en mouvement. Je me paye une petite bière qui s’avérera être une boisson à base de citron et whisky mais qui a également 5% d’alcool. Ce n’est pas aussi bon qu’une bonne broue. 😊 J’ai de petites croustilles à savoir de pizza.
Je retire 20 000 ¥ au guichet d’un 7/Eleven. Pour souper, je pars à la recherche d’un restaurant. Il y en a beaucoup dans le quartier où j’habite. Je me pose dans un endroit minuscule. Il n’y a que cinq tables. Je mange un burger avec des frites. C’est quand même assez rare que ça m’arrive, mais j’ai encore très faim après. 😊
Sur le chemin du retour, je me fais solliciter trois fois le long de la petite rivière pour des massages. Je ne peux pas m’empêcher de me questionner à savoir si à la fin les demoiselles proposent (comme dirait mon ami Jean-Nicolas) un happy ending. 😊
Je me couche encore très tôt.
(24 octobre 2023)
Ce matin, je prends le petit déjeuner à l’hôtel. J’y suis dès l’ouverture, c’est-à-dire à 6h30. C’est un très beau buffet. Il y a du saumon, différents légumes, des tempuras, de petits dumplings. Et il y a même de petits desserts très mignons, des raisins succulents et de la salade de fruits. Je mange tout ça tranquillement accompagné de deux cafés. Lorsque j’ai terminé, je laisse mon sac à la réception.
Je pars me balader le long de la rivière, qui est toute petite. Je marche un bon km en direction ouest. Tout est calme ce matin. Il y a une multitude de petits ponts et la végétation est très jolie. Il y a aussi parfois des statues. C’est vraiment très bien aménagé. Je suis quand même étonné de voir qu’il y a un peu de déchets dans le fond de cette petite rivière. Je vois même un ordinateur portable à un endroit. Je reviens sur mes pas et je marche environ un autre km mais dans la direction est.
Ensuite, je me rends à la gare et je prends un train vers Kurashiki. C’est à 17 minutes seulement de Okayama. Je marche environ 1/2 km pour rejoindre la partie de la ville qui est fort jolie. Je commence par la visite d’un petit temple et ensuite je me lance à la découverte de magnifiques maisons traditionnelles japonaises.
Il y a également, comme à Okayama, une toute petite rivière qui traverse Kurashiki. On peut voir de magnifiques ponts. Il y a même de petites embarcations sur lesquelles on amène les touristes faire un tour sur l’eau. Je suis étonné de voir à quel point cet endroit est achalandé pour un mardi matin. Je croyais aller visiter un endroit un peu en dehors des sentiers battus. Ce n’est vraiment pas du tout le cas. Cette petite ville est vraiment magnifique et il y a beaucoup de monde. Je visite une maison traditionnelle. C’est la maison Ohashi. Elle a été construite en 1793 et elle est très jolie.
Je me dirige vers la gare et je me pose dans un petit restaurant pour un bol de soupe. Il y a des nouilles udon, du bœuf, une crevette tempura et un petit truc au riz sur le dessus. Avec un coca ça me fait un très bon dîner.
Dès que je mets le pied dans la gare, un train attend et quelques minutes plus tard je suis à Okayama. Je récupère mon sac en vitesse et retourne à la gare. Là, je devrai attendre un peu plus d’une demi-heure pour le prochain train vers Shin-Osaka. À 15h, j’y suis. Transfert rapide jusqu’à la gare d’Osaka. Ce coup-ci, je réussis à me rendre rapidement à l’hôtel sans trop me perdre. À 15h30 j’arrive, je fais mon check-in. La chambre est prête et tout va bien.
Avant de repartir, je prends un peu de temps pour vérifier comment je vais me rendre à Koyasan le lendemain. Je me rends compte que ce n’est vraiment pas si simple et qu’une fois de plus, mon voyage souffre d’un léger manque de préparation. Je décide de retourner à la gare dans le but de possiblement réserver une place sur un train. À tout le moins, si je ne peux pas le faire, je vais essayez d’obtenir quelques informations. Donc, je retourne à la gare et j’ai déjà un mal fou à trouver un endroit où obtenir des informations. Cependant, une dame me donne une feuille de papier sur laquelle on explique comment faire pour se rendre à Koyasan. Cependant, je ne peux pas réserver.
Je me dirige vers le métro et je prends la ligne rouge jusqu’à la station Namba. C’est seulement quatre stations et ça va plutôt bien. Je n’ai aucune difficulté à acheter mon billet à une distributrice. Dès que je sors, c’est un peu frénétique. Je suis à Dotonbori, un des quartiers les plus populaires d’Osaka. Je repère assez rapidement l’endroit d’où partent les bateaux qui font une petite croisière. Donc, j’achète un billet et vraiment pas longtemps après, je pars. C’est très agréable, quoique pour 1200 ¥, ce n’est pas très long. Ça ne dure qu’une vingtaine de minutes, mais je suis content.
Ensuite, je me balade dans les rues. Il y a vraiment beaucoup de monde. L’ambiance est frénétique. Il y a plein de magasins, de restaurants. Tout est illuminé. Après un moment, tout ça quand même finit par m’épuiser et je reprends le métro jusque à la gare d’Osaka. De là, je réussis à rejoindre facilement la rue très près d’où j’habite et où il y a plein de restaurants. Je me pose dans un petit restaurant sans prétention où on sert des calmars grillés. J’en commande un qui s’avérera excellent. Il est bien tendre et accompagné d’une sauce teriyaki. Le mélange est vraiment super. J’ai également une salade d’accompagnement avec crevettes et avocat. Je bois deux bières bien fraîches et la vie est belle. Bonne fête JF!
Dernier arrêt dans un petit restaurant où on sert de la tarte à la citrouille. Je m’en prends un bon morceau et elle est vraiment excellente.
Je rentre à l’hôtel. Je suis vraiment fatigué après une très longue journée. Je tombe dans le coma.
(25 octobre 2023)
Ce matin, je retourne au Lawson à côté de l’hôtel. Je récidive avec les petits sandwichs en guise de déjeuner. Je pars vers 7h en direction de la gare d’Osaka. Je retrouve assez facilement l’endroit d’où part le train qui fait une grande boucle autour d’Osaka. Comme prévu, cela prend environ 20 minutes pour rejoindre Shin-Imamiya. Le train est vraiment très bondé au début mais sur la fin, il est presque vide.
Arrivé, je m’achète un billet jusqu’à Koyasan. En fait, je dois changer de train à Hashimoto et ce que je ne savais pas, c’est que le téléphérique pour aller jusqu’à Koyasan est également inclus dans le billet. Les deux trains ne seront jamais vraiment très bondés, surtout sur la fin où je serai quasiment seul. Le changement de train à Hashimoto se fait très bien et le téléphérique est parfaitement synchronisé avec le second train. Incidemment, dans ce deuxième et dernier train, j’aurai droit à de magnifiques paysages de montagnes.
Pour rejoindre le Tommy Guesthouse, je dois prendre un dernier bus. J’achète un billet journalier qui coûte 1100 ¥ et même au moment de l’acheter, je ne suis pas convaincu que je vais le rentabiliser. Et dans le fait ça ne sera pas le cas. Juste pour me rendre à l’hôtel, il en aurait coûté 360 ¥. Et pour le reste de la journée, je n’utiliserai pas le bus.
J’arrive à l’hôtel à 10h et je suis surpris de voir que la chambre est déjà prête. Je pose mes affaires et Tommy, le propriétaire du guesthouse, me donne de précieuses informations pour orienter mes visites.
Je me lance donc à la découverte de Koyasan. Coup de foudre instantané! Premièrement, il fait vraiment très beau. C’est une magnifique journée d’automne. C’est frais, on voit pas mal d’érables dans ce coin-ci et ils sont déjà bien colorés.
Je commence mes visites par le Danjo Garan. C’est un complexe de temples vraiment magnifiques. Ils sont tous bien restaurés et très colorés. Je visite deux premiers temples. Avec mon laissez-passer journalier, j’ai droit à certains rabais qui diminuent le coût d’entrée de 20%. Le premier, le Konpon Daito, de couleur vermillion et d’environ 50 mètres de haut, habrite Dainichi-nyorai, le Bouddha cosmique. Dans le second, i.e. le Kondo, on peut venir vénérer Yakushi Nyorai, le Bouddha de la médecine.
Je me mets à la recherche d’un petit restaurant pour casser la croûte. Je me rends compte qu’il n’y a pas grand-chose dans ce coin, J’aboutis dans une épicerie où je me prends un petit repas que la dame me met au micro-ondes. Je me prends également des espèces de petites boules qui ressemblent à de la guimauve. Il y en a des blanches, des rouges et des vertes. C’est très spongieux et sucré. Je me prends un petit café. Je mange le tout dehors même s’il ne fait pas très chaud.
Je me dirige ensuite vers le temple Kongobu-ji. Ce dernier est vraiment magnifique. Le fait saillant cependant de cette visite, c’est son jardin de pierres. C’est supposément le plus grand et le plus beau jardin du genre de tout le Japon. Il y a un spectacle d’un quatuor à cordes. J’écoute un bout. C’est très déstabilisant d’entendre le Canon de Pachelbel avec un décor aussi oriental.
Là, je suis un petit peu inquiet. Je m’informe à quelques restaurants et plusieurs semblent ne pas être ouverts le soir. Je soupçonne que beaucoup de gens viennent pour la journée mais ne passent pas la nuit à Koyasan. Incidemment, lorsque j’ai organisé mon voyage, j’ai remarqué qu’il y avait très peu d’options bon marché au niveau hébergement.
Je me dirige vers l’est, en direction du Oku-no-in, possiblement le lieu le plus spirituel de tout le Japon. Il y a un magnifique temple, avec des lanternes. C’est très atmosphérique. On retrouve également le Gobyo, i.e. la crypte où Kobo Daishi, fondateur du bouddhisme Shingon est entré pour commencer sa méditation éternelle. C’est un endroit tellement important que beaucoup de gens veulent être enterrés près de ce personnage. Cela a fait en sorte que c’est maintenant le plus grand cimetière de tout le Japon. Il y a 200 000 tombes. Parfois, on n’y retrouve qu’une mèche de cheveux.
Ensuite, je me balade longuement au milieu des pierres tombales qui sont vraiment très jolies. Il y a plein de mousse qui les recouvre et ça donne une ambiance très particulière.
Cela me ramène en direction de l’hôtel. Comme je suis un tantinet inquiet de ne pas trouver un endroit où manger pour le souper, je tombe sur un petit restaurant qui est ouvert. Il n’est que 17h et je n’ai pas super faim. Mais je me prends quand même un riz frit au porc avec une petite soupe aux œufs et aux algues. J’ai également une grosse bière et tout va bien. En plus, la dame est vraiment sympathique.
Je rentre à l’hôtel et finalement je n’en ressortirai pas. Je planifie la logistique de mes prochaines journées, qui sont en même temps mes dernières. Je me couche très tôt.
(26 octobre 2023)
Ce matin, je me rends dès 7h dans une supposée boulangerie juste à côté. En fait, ils ne servent que du gâteau et du café. Je me prends un morceau de délicieux gâteau végane et un café américano. Ce dernier est vraiment excellent.
À 8h, je me rends à l’épicerie et je me prends un sandwich. Il est avec une croquette de bœuf. C’est la première fois que je goûte à celui-là et il n’est pas mauvais.
Je fais ensuite un dernier acte de gourmandise et je me rends dans un autre petit commerce. Je prends trois petites sucreries vraiment très belles. Je sais qu’il y en a une au saké, il y en a une aux figues mais l’autre je ne pourrais pas dire à quoi. Je bois un second café qui est vraiment tout aussi bon que le premier.
Aujourd’hui, il fera encore un temps magnifique. Ce matin, c’est vraiment très froid mais pour le reste de la journée, la météo sera absolument parfaite. C’est une belle journée pour faire de la randonnée.
Je me dirige dans un premier temps vers le mont Benten. Le départ du sentier est littéralement dans la ville ou presque. Pour m’y rendre, j’en profite pour jeter un coup d’œil à quelques temples supplémentaires. Ils sont beaucoup moins spectaculaires que ceux que j’ai visités la veille.
Je réalise que ce sentier et ceux que je vais faire en après-midi ne sont pas des sentiers de randonnée comme j’ai l’habitude de faire avec des points de vue ou des belvédères. Ce sont essentiellement des sentiers de pèlerins ou des sentiers qui existent depuis très longtemps et qui permettaient de se déplacer d’un village à l’autre. Donc, ils sont bien aménagés, en pleine forêt, mais il n’y a pas de point de vue comme tel. Pour me rendre au Mont Benten, ce n’est vraiment pas très loin. Il y a environ 1 km et comme je vais le constater pour tout ce qui va venir ensuite, il y a toujours un petit temple au sommet de la montagne en question. C’est l’endroit où les pèlerins venaient faire leurs prières et leurs offrandes.
Tout ça me ramène en ville que je devrai traverser pratiquement au complet d’ouest en est. Comme dans l’après-midi je vais amorcer une randonnée plus longue, je m’arrête dans une épicerie pour acheter des petits snacks. Il y aura entre autres des edamames vraiment excellentes que je vais manger un peu plus tard. J’essaierai d’en rapporter à Andréanne.
Je repasse par le cimetière, toujours aussi spectaculaire. La lumière du jour est très différente de la veille. Je me dirige dans un premier temps vers le mont Tenjiku Je suis un peu intimidé en ce début de balade car il n’y a absolument personne dans les sentiers. Je réalise que ce n’est pas très prudent. Je suis parti sans dire à personne où j’allais et je ne peux pas vraiment téléphoner en cas de problème. Donc, je fais quand même très attention pour ne pas me blesser et pour ne pas me perdre.
Comme deuxième arrêt, le Mont Yoriusan et comme troisième arrêt, le Mont Manisan.
Je finis par croiser environ 6-7 personnes. Ça arrive à un bon moment car il y a de petites imprécisions dans le plan de Maps.me. Deux dames me confirment que je suis dans la bonne direction.
C’est une belle balade. Les petits temples au sommet des montagnes sont intéressants mais vraiment modestes. Je finis par aboutir au même endroit que la veille en fin de journée, c’est-à-dire au Gobyo.
Je me pose dans un restaurant. Il est 15h. Je me prends une broue bien méritée et je décompresse. Je suis quand même un peu fatigué et mon tendon D’Achille me fait souffrir pas mal aujourd’hui. Je mange un menu de moine bouddhiste, c’est-à-dire un grand plat avec sept trucs différents. Il y a de la soupe, du riz et des aubergines. Il y a de plein de petits trucs vraiment mignons. Aucune idée de quoi il s’agit par contre. C’est vraiment un très bon repas. Je suis très content. Je retourne à la chambre et je relaxe un peu.
Pour souper, je regarde dans Internet et il ne semble pas y avoir beaucoup d’options. Vraiment, la ville est complètement déserte à la tombée de la nuit. Il y a beaucoup de visiteurs le jour mais visiblement ils repartent et ne passent pas la nuit ici. Je me pose dans un petit restaurant chinois. Je mange de l’excellent poulet frit. Il y a une petite salade d’accompagnement, du riz, une petite soupe d’algues et une autre soupe avec des ramens. Je me prends une autre bière. Bien qu’il fasse un peu froid, je complète avec un sandwich glacé au matcha. À 19h, je suis de retour à l’hôtel.
(27 octobre 2023)
Ce matin, je retourne à Osaka. Je prends un premier bus en direction du funiculaire. Il passe à 6h50 précisément. Comme je pourrai le constater, tout est parfaitement synchronisé. Le funiculaire part quatre minutes plus tard et lorsque j’arrive en bas, un train pour Hashimoto attend. Ce dernier part pas longtemps après. Une fois rendu à Hashimoto, un train attend pour Osaka.
Un peu avant d’arriver à Osaka, j’entends la dame dans le micro dire qu’on peut transférer avec le métro. Je regarde en toute vitesse et cette option est plus avantageuse pour moi puisqu’elle me permet de descendre à une station de métro littéralement à côté de mon hôtel. J’achète un laisser-passer journalier pour 820 ¥ et je le rentabiliserai bien, puisque je vais prendre le métro à quatre reprises dans la journée.
Je trouve facilement l’hôtel (APA Hotel Yodoyabashi Kitahama Ekimae). Ce n’est pas le même que lors de mon dernier arrêt à Osaka. Je suis dans un quartier différent. Comme je m’y attendais, je dois laisser mon sac et je pars à la recherche d’un endroit pour déjeuner. Juste en face, je mange une espèce de sandwich. Il y a du jambon, des œufs, du fromage, de la laitue et des tomates. Je me prends également un café et comble de gourmandises, je retourne me chercher une brioche à la cannelle.
Je prends le métro direction nord et je m’arrête au jardin botanique. Mes premières impressions de ce jardin sont mitigées. Je vais cependant y passer un bon moment. C’est sûr qu’un jardin botanique à l’automne, ce n’est pas aussi spectaculaire qu’au printemps. Mais il y a néanmoins une section avec de jolis rosiers. Il y a un lac, un petit étang, des bambous et beaucoup de jeunes enfants qui arborent tous une calotte similaire. Il y a des groupes avec une calotte jaune, une rouge et d’autres avec une blanche.
Une mention toute spéciale, à l’entrée du Musée d’histoire naturelle, pour le gigantesque squelette de baleine qui doit bien faire 10 mètres de long. C’est une baleine qui s’est échouée au large d’Osaka.
Je repars en métro en direction de la station de métro Tennoji. Je décide de dîner dans un restaurant qui s’avérera un excellent choix. Je mange des beignets d’huîtres. Ils sont frits et c’est excellent. Il y a de la salade de chou, une soupe miso, du riz et de petits légumes marinés. En plus, le thé est inclus.
Je me balade un peu dans le parc Tennoji et j’aboutis dans un autre parc, juste à côté. Ce dernier est vraiment magnifique. Il y a un petit étang, de beaux arbres. J’y passe un bon moment.
Je remarque la présence pas très loin d’une tour sur laquelle il est inscrit Hitachi. Je décide de m’y rendre. Je découvre un quartier que je ne connaissais pas du tout. C’est extrêmement animé. Il y a plein de petites boutiques et des endroits où on peut faire des jeux. Par exemple, tirer à la carabine pour gagner des prix. J’achète un nouveau petit copain peluche pour Andréanne. C’est une pieuvre et je la baptise sur-le-champ Tako. (Ce n’est pas très original, Tako voulant dire pieuvre en japonais!)
Il est possible d’aller en haut de la tour. J’achète un billet pour 900 ¥. Il y a un petit peu d’attente, mais ce n’est pas si long. La vue d’en haut est vraiment excellente. Je constate cependant que les nuages s’en viennent. De la pluie était prévue aujourd’hui, mais elle a un peu de retard. J’aurai cependant réussi à faire toutes mes visites. Au moment de repartir, c’est-à-dire vers 16h, il se met à pleuvoir pas mal. Je prends le métro jusqu’à l’hôtel.
Vers 18h, la pluie s’est arrêtée. Je décide d’aller me balader un peu. Il y a une rivière et une petite île. Je découvre ce coin pour la première fois et c’est bien sympathique. J’ai une belle vue sur les gratte-ciels illuminés.
Je me mets donc à la recherche d’un resto. Je tombe par hasard sur un petit restaurant indien qui propose un menu avec plusieurs currys, du nan, du riz et des petits légumes marinés. Je bois deux petits verres de bière pour faire passer tout ça. Honnêtement, c’est un sacré festin et je suis très content.
(28 octobre 2023)
Petite hésitation ce matin à savoir si je me rends jusqu’à la gare en métro ou à pied. Il fait beau et j’ai tout mon temps. Alors, je décide de partir à pied. Finalement, c’est une balade assez agréable. La ville est encore un peu endormie, il n’y a que des joggeurs et moi.
Je n’ai aucune difficulté à me rendre à la gare et je me mets à la recherche d’un train qui se rend à Shin- Osaka, où je devrai changer ensuite pour un autre train qui se rend à Kyoto. Au moment d’arriver à la plateforme, je vois un train sur lesquels il est écrit « Kyoto local ». Comme j’ai tout mon temps, je prends ce train. Je suis assis bien confortablement pour un trajet de 55 min. C’est sûr que j’aurais pu me rendre à Shin-Osaka en quatre minutes et avec un train rapide, j’aurais été en 17 minutes à Kyoto. Mais je n’avais pas de réservation et peut-être que j’aurais dû attendre un peu entre les deux trains.
Je reconnais instantanément les lieux en arrivant à la gare de Kyoto. Je réserve mon train pour Tokyo et j’achète un billet pour l’aéroport de Narita à 3 070 ¥. J’ai vraiment l’impression de boucler la boucle et le retour approche à grands pas.
Mon hôtel (Sotetsu Fresa Inn Kyoto-Kiyomizu Gojo) n’est pas aussi proche de la gare que celui que nous avions en 2014. Je dois marcher 1.4 km avec mon sac. Cela vient s’additionner aux deux km que j’ai déjà marchés à Osaka. Je trouve l’hôtel très facilement, je dépose mon sac et je pars me balader.
Je commence par le Tofuku-ji. Bizarrement, il est mal localisé dans Maps.me Je m’y rends et il y a une petite pancarte indiquant qu’il ne s’agit pas du Tofuku-ji. Je reprends la route et je finis par le trouver un peu plus loin complètement par hasard. C’est un très beau complexe de temples. On peut visiter de très beaux jardins. Il y a beaucoup d’érables et dans deux semaines environ, ce sera absolument magnifique.
Je repars en direction du Fushimi Inari-taisha. Moi qui m’attendais d’avoir ce lieu à moi tout seul. Il y a vraiment beaucoup de monde, presque trop. Il est 12h et je commence déjà par casser la croûte. Je me pose dans un petit restaurant et je mange un mijoté de bœuf. Il y a des patates et un gratin en surface. Il y a du pain et je bois deux verres d’eau du robinet qui n’auront pas de conséquences. En conclusion, je pense que l’eau au Japon est vraiment potable. C’est un bon petit repas parfaitement honnête. Immédiatement après, je me pose en terrasse pour une crème glacée au thé vert.
Ce site, bien que très achalandé, est absolument spectaculaire. Il y a des centaines, voire des milliers, de toris vermillon. Il y a des temples partout. En fait, c’est un sentier assez long qui grimpe jusqu’au sommet de la montagne. Tout ça est parfaitement aménagé. Le sentier se fait sur des marches habituellement. Il y a aussi de petits étangs. C’est vraiment une très belle visite. Je n’ai pas trop fait attention mais je crois que ça a bien dû m’occuper pendant au moins deux heures au total.
Une fois la visite terminée, je prends un train en direction de Kyoto et 10 minutes plus tard, j’y suis. Là, j’aimerais bien acheter du thé pour Andréanne. Le problème, c’est que j’ai déjà marché beaucoup et le magasin de thé est à 2. 8 km de la station de train. Comme je veux vraiment régler cela, je me lance. C’est interminable avec toutes les traverses de rues. J’aboutis à un moment donné dans le marché Nishiki. C’est un endroit assez extraordinaire où nous étions allés en 2014. Mais là, je veux vraiment arriver à la boutique le plus rapidement possible et je suis coincé dans une marée humaine.
J’y arrive. C’est un très beau magasin de thé et une jeune et fort jolie japonaise me prend en charge. Elle constate rapidement que mes achats sont très structurés. Je sais exactement quoi acheter (j’ai la liste dans mon cellulaire) et elle m’indique les produits avec les prix. J’achète du Kamairicha et du Gyokuro pour 3 800 ¥ environ. J’ai un beau sac, mais ce dernier va certainement souffrir du transport un peu.
Je me fais un dernier guichet automatique au 7/Eleven. 10 000 ¥ avec seulement 110 ¥ de frais. Ce qui est franchement honnête.
Là, il est 16h et je meurs de faim. Je décide de me poser dans un resto bar où je bois une bière de microbrasserie. Une India pale lager. Je n’ai jamais entendu cette appellation. Je prends aussi une petite portion de pieuvre. Ces dernières sont toutes petites. Bien qu’elles soient bonnes, elles sont quand même un peu caoutchouteuses. Mais je suis content.
Je reviens à l’hôtel pour faire mon check-in. Je m’installe dans ma chambre qui est tout à fait adéquate.
Pour souper, je n’ai pas de grandes ambitions. Je veux vraiment rester tout près de l’hôtel. Je cherche un peu. Il n’y a pas une tonne de restaurants dans mon quartier. J’avais repéré un petit restaurant coréen mais il est complet. J’aboutis à un autre endroit. C’est dans un sous-sol et c’est très petit. Je suis seul avec un monsieur, le cuisinier et une demoiselle, la serveuse. Il y a du très bon jazz qui joue. Ils sont très sympathiques tous les deux mais le monsieur ne parle pas anglais du tout et la demoiselle parle très peu.
Je mange l’assiette « Choix du cuisinier » ou quelque chose du genre. Il y a un petit morceau de sea bass cru, de la salade de patates, des fèves edamames, une boulette de bœuf, deux croquettes (une au porc et l’autre avec des fruits de mer). Je bois une bière. C’est un repas honnête, sans plus, dans un endroit sympathique.
En sortant du restaurant, je remarquer la présence d’un hôtel et d’une boutique Fauchon. C’est le Fauchon qu’on retrouve à Paris. Il est un peu tard et j’y reviendrai demain.
Je commets un dernier acte de gourmandise. Je m’arrête à l’épicerie Fresco, juste à côté de l’hôtel. Je me prends un petit paquet de sushis. Il y en a huit pour 320 ¥. J’achète aussi une broue pour le lendemain et du chocolat au thé vert. Je rentre à l’hôtel, je mange mes sushis et comme il est déjà rendu 21h aller hop! Dodo!
(29 octobre 2023)
Petit déjeuner buffet à l’hôtel. C’est un sacré festin. Il y a même de la pizza. 😊 La seule petite chose que je pourrais cependant critiquer, c’est que ça manque de fruits. Je pars vers 7h30. Un arrêt de bus est tout près de l’hôtel. Un bus 205 passe quelques instants après et je suis en route vers le Pavillon doré. Nous devions visiter cet endroit en 2014 mais suite à une confusion entre le nom de ce dernier et celui du Pavillon argent, nous avons visité plutôt le Pavillon argent. Effectivement, un s’appelle le Kinkaku-ji et l’autre le Ginkaku-ji. Ce fut mon erreur à l’époque. Cela étant dit, Pavillon argent était très joli également. J’arrive une bonne demi-heure avant l’ouverture. Je suis le quatrième dans la file d’attente. À 9h pile, j’achète mon billet et je suis dans les premiers arrivés sur le site.
Le Pavillon doré est magnifique ce matin. Il fait un temps superbe et la lumière est parfaite pour la photographie. Je constate que le site est rapidement pris d’assaut par une horde de touristes. En fait, ce site n’est pas très vaste. On se balade un peu en suivant un petit chemin de forêt. Il y a quelques autres bâtiments à voir mais après une vingtaine de minutes, j’ai pas mal fait le tour.
Je pars à pied en direction du Ryoan-ji. Ce n’est pas très loin. Je mets peut-être une quinzaine de minutes pour m’y rendre et la balade est très agréable. Il y a un bel étang avec des canards et également un joli petit jardin avec des roches. Tout est bien paisible ici. Rien à voir avec la frénésie qui régnait au Pavillon doré.
Je poursuis mon chemin en direction du Taizo-in. Pour m’y rendre, il y a environ 1.5 km. Je traverse de jolis quartiers avec d’étroites rues sans touristes. Je peux voir bon nombre de petites maisons et je constate encore une fois à quel point les gens vivent dans beaucoup moins d’espace que nous. Ce temple comporte de magnifiques jardins. Encore là, il y a des pierres et il y a des motifs faits dans le gravier. J’adore vraiment ce genre de jardin et je décrète à ce moment que c’est ce que je veux faire pour ma retraite. En fait, j’aurai en tête cette idée pendant environ 60 minutes, jusqu’au moment où je verrai un monsieur, qui avec une grande pique, enlève les feuilles mortes une par une sur le gravier. Et là je me dis Oh non! ce n’est vraiment pas pour moi! 😊
Je me pose pour un matcha avec une petite sucrerie japonaise. Là, il n’est que 12h et j’ai déjà fait les trois visites que je voulais faire. Je suis à 5.7 km de l’hôtel et je ne sais pas exactement quel bus prendre pour y retourner. Alors, je décide de marcher tranquillement et on verra. La balade est très agréable. À un moment donné, je me pose dans un petit restaurant très sympathique. Je mange une boîte bento avec principalement du boeuf et plein d’autres trucs. Il y a une ambiance locale très typique et je suis très content de ce dîner.
Ce n’était pas prévu, mais il va pleuvoir pendant environ 15 minutes. Bon, pas énormément, mais assez pour que je sorte mon parapluie.
Je me rapproche de plus en plus de l’hôtel et finalement, j’aurai marché au complet la distance. Je fais un crochet, comme prévu, au magasin Fauchon et je me croise les doigts bien comme il faut pour faire en sorte qu’ils aient du « mélange Fauchon». i.e. le thé qu’Andréanne adore. Effectivement, ils en ont et le prix est tout à fait honnête. C’est même moins cher qu’à Paris! Donc, je lui en prends un petit contenant de 100 g et elle sera bien contente.
Je fais un bref arrêt à la chambre et un peu plus tard, je repars en direction du gigantesque temple qui s’appelle Higashi Hongan-ji. Ce dernier est absolument magnifique et tout est gratuit, ce qui est assez étonnant. Ce qui est étonnant également, c’est que nous n’y étions pas allés la première fois Andréanne et moi en 2014. J’y reste un bon bout de temps et lorsque j’ai terminé la visite, je reviens en direction de l’hôtel. Là, il fait un peu froid quand même. Je m’achète en passant un petit paquet de calmars séchés et un petit sac de croustilles que je mange avec la Sapporo achetée la veille.
Je repars vers 17h30 en direction de Gion. C’est l’ancien quartier des geishas, le quartier de tous les plaisirs. C’est un endroit assez atmosphérique. Il y a plein de petites rues et on ne voit que des lanternes à l’extérieur. On ne sait donc pas trop ce qui se passe à l’intérieur. Mais en fait je vous rassure, ce sont souvent des magasins et des restaurants.
Je me balade un bout de temps et lorsque j’en ai assez, je me mets à la recherche d’un restaurant. Il y a beaucoup de monde dans ce coin. Ce soir, les restaurants sont bondés. Sur le chemin du retour, à environ 500 mètres de l’hôtel, je tombe sur un petit resto vraiment très sympathique. Le personnel est absolument mignon et la décoration est jolie. Il y a plein de masques japonais, des portraits de geishas et une collection impressionnante de livres de mangas.
Pour souper, je choisis un plat avec plein de petits trucs à manger. Il y a principalement des légumes et des crevettes tempuras. Il y a également des ramens. Je me prends une broue et je suis content. Encore ce soir, il est tombé quelques petites gouttes de pluie. Heureusement que ce n’était pas trop, parce que j’ai eu la brillante idée de ne pas apporter mon parapluie.
(30 octobre 2023)
Comme la veille, je prends le petit déjeuner buffet à l’hôtel. Il y a beaucoup de choix, dont de petits raviolis chinois, du poulet pané avec de la sauce tartare, un poisson blanc, du saumon. Bref je me sustente bien. Je ne suis pas tellement pressé. Je bois deux cafés tranquillement et ensuite je commence ma journée.
J’avoue, ce matin, je vais faire de mauvais choix. Heureusement qu’Andréanne n’est pas avec moi car je la connais bien et elle aurait été de très mauvaise humeur. J’identifie quelques petits sentiers pas très loin de mon hôtel. Il semble y avoir des temples, de même qu’une cascade. Je me dirige donc vers ce coin de Kyoto.
Premièrement, le chemin pour s’y rendre n’est pas très agréable. Mais il y a un trottoir, donc ce n’est pas vraiment dangereux. Je trouve très facilement l’endroit d’où part le sentier et déjà, il y a une pancarte qui dit de faire attention aux sangliers. Et plus loin, je remarque qu’un embranchement de sentier que je dois prendre est fermé supposément car il y a des singes sauvages et potentiellement pas gentils. Ils peuvent attaquer et il faut faire très attention de ne pas leur donner de nourriture. Donc à mesure que j’avance, il y a de plus en plus de ces petits sentiers ou sections de la forêt où il ne faut pas aller. Je suis seul, il n’y a absolument personne dans cette forêt et je me dis qu’il faut vraiment que je sorte le plus tôt possible. J’avoue à ce moment avoir un petit sentiment de panique et je suis à l’écoute des bruits de la forêt. Je marche vite et je rejoins finalement une route où je dois faire au moins 500 mètres, sans trottoir et ça circule pas mal. À ce moment, Andréanne n’aurait pas été du tout de bonne humeur et elle aurait eu quand même un peu raison.
Je refais le chemin en sens inverse et je me mets à la recherche de quelque chose à faire pour occuper mon avant-midi. Je repère, tout près, le Kiyumizu-dera, qui semble un endroit très populaire selon mon guide de voyage. Je m’y rends. Ça monte pas mal et dès que j’arrive, je découvre une jolie pagode orangée. Par contre, plus j’avance et plus je reconnais ce lieu. J’y suis effectivement déjà venu avec Andréanne. Comme je n’ai pas grand-chose d’autre à faire, je décide de visiter à nouveau le temple.
Je dois parler quand même d’un petit côté négatif qui me chicote en ce qui concerne Kyoto. La quantité de touristes est vraiment très importante par rapport à la population de la ville. Et ce matin, ça me saute encore littéralement aux yeux. Il y a une foule considérable sur le site. C’est un très bel endroit, il fait un temps radieux mais la marée humaine est assez incroyable. Lorsque je vais me balader ensuite dans les petites rues autour ce sera effectivement similaire. Il y a vraiment beaucoup trop de monde ici. Je vais lire un peu plus tard que Kyoto est un endroit extrêmement populaire auprès des touristes chinois. Je remarque qu’il y a en a effectivement beaucoup.
Donc, après avoir fait le tour, je me balade dans le quartier avoisinant. C’est quand même très joli et il y a plein de maisons traditionnelles en bois. J’espère me trouver un endroit où casser la croûte mais finalement il n’y a rien qui me convient. Donc, je me dirige vers l’hôtel. J’aboutis dans un petit restaurant pour clientèle locale. Je mange du porc sauté avec des fèves germées, des oignons, du riz et soupe miso et tofu. On peut se servir du thé à volonté et de l’eau et ça ne coûte que 790 ¥. C’est absolument impossible de manger pour 7.50 $ à Québec, même pas dans un fast food. Il y a plein de messieurs en veston et cravate qui sont sur leur heure de dîner. Ils mangent en 20 minutes et repartent.
À l’épicerie juste à côté, je me paye une petite glace au thé vert. C’est la compagnie MEIJI qui les faits. Elle ne coûte que 120 ¥. C’est une glace honnête mais la Hagen Daz, que je goûterai un peu plus tard, est quand même plus crémeuse et est meilleure.
Je récupère mon sac à l’hôtel et je file vers la gare avec l’intention de partir plus tôt vers Tokyo. Tout va bien jusqu’au moment où j’arrive au guichet pour faire changer ma réservation de train. Là, il y a une longue file et seulement deux guichets. Parfois, les gens passent 10 minutes, voire même plus. Je vais donc attendre au moins une heure avant de pouvoir parler à quelqu’un qui va régler mon cas en 2-3 minutes. Mais le temps a tellement passé que je réussis à devancer mon train de seulement une demi-heure.
Ce train vers Tokyo est un train similaire à celui que j’ai pris en 2014 avec Andréanne. On met 2h35 pour parcourir 465 km. Le train arrête quand même six ou sept fois, mais ça veut dire qu’il roule vraiment à bonne vitesse.
Très peu de choses à dire sur ce trajet sinon que j’aperçois une dernière fois Fujisan. On le voit de très près et il n’a pas perdu la neige qu’il avait lorsque je l’avais vu deux semaines plus tôt, également à bord du train. J’arrive à Tokyo dans le noir.
Maintenant, je suis un habitué et je sais exactement quelle sortie prendre à la gare. Je me retrouve sur la rue Yaesu. Je marche une vingtaine de minutes et à 18h20, je suis à l’hôtel. Je peux donc m’installer immédiatement.
Là, je meurs de faim et de soif. Dans un premier temps, je dois faire mon enregistrement pour mon vol du lendemain. Donc, j’attends qu’il soit exactement 18h55 et je peux procéder. Je réussis même à sélectionner le dernier siège disponible sur le bord d’une allée. Initialement, mon siège était sur le bord de la fenêtre et je ne me vois pas y être coincé pendant 12h. La procédure est rapide et très simple et un peu après 19h, je file en direction du restaurant.
Je retourne au même restaurant à sushis où j’étais allé lors de mon dernier passage à Tokyo. Celui avec un convoyeur. L’endroit est beaucoup plus achalandé que la dernière fois. Je dois même inscrire mon nom sur une feuille de papier et attendre quelques instants. Je mange des choses différentes, dont des petits morceaux de pieuvre panés et frits vraiment super, un morceau de maquereau frit, du saumon, du thon rouge et de l’omelette japonaise. Je commande également des espèces de cornets. Nous n’avons pas vraiment l’habitude de commander cela à Québec. Il y en a un à l’anguille, un avec de la salade de crabe et un dernier dont j’oublie. Bref, je m’en mets plein la gueule. Avec deux broues, c’est un joyeux repas. En plus, sur la fin, le jeune homme à côté me fait la conversation. Il est vraiment très sympathique. Lui, il boit un mélange de whisky et de soda. Il en enfile trois dans un temps record. Il est très impressionné en fait par tous les endroits que je vais avoir visités au Japon. Il appelle ça des villes mineures, donc des villes où les touristes étrangers ont moins tendance à aller. Vraiment, ce concept de convoyeur à sushis est super. C’est sûr que ce serait populaire à Québec. J’imagine cependant que ça nécessite des investissements importants pour installer tout ça et c’est sûrement la raison pour laquelle on n’en voit pas en fait.
Sur le chemin du retour, je m’arrête et je vais commettre une dernière gourmandise avec une seconde glace au matcha de la journée. Cette fois-ci, j’y vais avec la Hagen Daz. Elle est vraiment excellente. Je me couche assez tôt.
(31 octobre 2023)
Je déjeune à l’hôtel et je prépare mes bagages en prévision du retour. J’ai peu d’ambition ce matin. Je n’ai pas envie d’aller trop loin. Je dépose mes bagages dans un casier et je marche en direction du marché de poissons Tsukiji. Comme le p’tit déjeuner était très frugal et qu’il me reste pas mal de yens, je me pose pour un café, un muffin anglais aux œufs et au jambon et un beigne au miel et noix de Grenoble. J’achète un petit paquet de café. C’est leur mélange maison. J’achète ensuite des snacks japonais au 7/Eleven. Je vais les apporter à mon Andréanne.
Concernant le marché de poissons, nous y étions allés en 2014. Ça a changé depuis. La vente au détail se fait maintenant ailleurs. Il y a cependant plein de petits restos et de magasins. Et un monde fou! Étonnamment, il y a beaucoup de bœuf wagyu. Du crabe des neiges, des huîtres géantes cuites au bruleur et de petits contenants de fraises à 3 000 ¥, i.e. 28 $. Elles sont superbes, mais les gens ne se bousculent pas pour les acheter. 😊
Comme dernière visite, je me rends aux jardins Amarikyu. J’y étais allé en 2014 et c’est un endroit très paisible. Je me prends un tout dernier matcha et une friandise. La jeune fille est toute fière de me dire qu’il y une feuille d’érable sur la friandise.
Pour le retour, je marche trois km. Je me pose pour une boîte bento dans un beau petit restaurant. Il y a du poulet, du tofu, du riz et du thé froid.
Je passe par l’hôtel, je récupère mon sac et je file vers la gare. Il pleut légèrement. Le train vers Narita part pile-poil à l’heure. À l’aéroport, j’ai 2 000 ¥ à dépenser. J’achète une boîte de chocolats au thé vert et une boîte d’amandes enrobées de chocolat au thé vert. Je confirme que tout cela était vraiment excellent.
Je remarque pour la première fois un dépôt de bagages complètement automatisé. On présente le passeport, on dépose le sac et hop! Il part en soute. C’est la même chose à l’immigration. Je présente mon passeport et la porte s’ouvre automatiquement.
Le vol d’Air Canada part à l’heure. On mange et je vais enfiler 7-8 heures de dodo. Donc ça passe franchement très vite. J’arrive à Québec avec 25 minutes d’avance. Tout est blanc, ce qui est très rare pour la fin d’octobre. En fait, il y a plus de neige au sol qu’il y en aura le jour de Noël. 😊
Voilà, ce fut un super séjour au Japon.
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