Nous voilà donc de retour de Madère, ce petit paradis perdu au milieu de l’Atlantique. Nous avons adoré. Très peu de choses négatives à dire en fait. Dès qu’on met le pied à l’extérieur de l’aéroport Cristiano Ronaldo à Funchal, on tombe immédiatement sous le charme de cette île aux 150 tunnels. La première chose que l’on remarque, c’est sa végétation luxuriante. Tout est bien vert ici. Et coloré, considérant l’abondance de sa flore.
Le concept de terrain plat est à peu près inexistant. Tout est construit à flanc de colline, à flanc de montagnes. La population locale a réussi au fil des siècles à domestiquer ce territoire qui, à l’arrivée des premiers explorateurs en 1418, n’était qu’une gigantesque forêt. Pour arriver à s’y installer et à y vivre, ils ont dû y mettre le feu. Un incendie qui dura pendant sept ans.
On remarque l’omniprésence des cultures en terrasses. La vigne pousse sur des pentes extrêmement abruptes. Si bien qu’on se demande comment ils font pour récolter les raisins. Il en est de même avec la banane, le fruit de la passion, la papaye, la mangue, l’avocat et j’en passe. Car tout semble pousser à Madère.
Du côté du réseau routier, on circule parfaitement bien. Les routes sont en parfait état, 1000 fois mieux que celles du Québec. Il y a bien quelques routes de montagnes un peu effrayantes, mais nous les avons trouvées en général un peu plus larges que celles des Canaries. L’île étant somme toute assez petite, on peut, en environ 60 minutes, aller à peu près partout à partir de Funchal, la capitale.
Concernant la nourriture, on mange merveilleusement bien à Madère. On retrouve des poissons et des fruits en mer en abondance sur les menus des restaurants à prix tout à fait abordable. Nous en avons mangé pratiquement tous les jours.
Un petit mot sur l’aspect sécurité. Absolument aucun souci à ce sujet. Tout est bien calme et à aucun moment nous n’avons senti de mauvaises vibrations.
Je termine avec la langue. Beaucoup de gens parlent anglais. Certains parlent français. Et si on parle espagnol un peu, il n’y a absolument aucun problème. De notre côté, ce n’est pas arrivé une seule fois que nous avons eu des problèmes de communication. J’avoue cependant que mon espagnol a été utile à deux ou trois reprises.
(19 avril 2024)
Notre vol pour Montréal ne part qu’à 19h. Nous avons donc beaucoup de temps pour compléter nos derniers préparatifs. On se rend à l’aéroport assez longtemps d’avance et on attend patiemment. On part relativement à l’heure et tout va s’enchaîner parfaitement bien. Dès notre arrivée à Montréal, on se dirige en vitesse vers notre deuxième vol et on embarque immédiatement. Ce vol jusqu’à Lisbonne ne va durer que 6h10 et il passe donc très vite. On mange un peu et on va dormir quelques heures, sans plus. L’avion est rempli à pleine capacité et on est tassés comme des sardines.
(20 avril 2024)
On arrive à l’heure à Lisbonne et l’on attend franchement longtemps pour descendre de l’avion. Il faut apporter une échelle et c’est interminable. On prend un petit bus qui nous amène à l’aéroport. Je souligne que cette escale à Lisbonne est nécessaire, car c’est assez compliqué de se rendre à Madère directement à partir de Québec. En découpant le voyage en deux, ça devient extrêmement simple.
Le passage aux douanes se fait assez bien. Comme nous avons des euros en masse et étant donné que nous n’avons pas de bagage en soute, on est vite prêt à prendre un taxi.
Notre hôtel (Turim Luxe Hotel) est à 5.5 km de l’aéroport. On y est rapidement. Le chauffeur ne nous fait pas prendre des détours inutiles pour augmenter le prix de la course. Il semblerait que c’est courant à Lisbonne. On dépose nos sacs dans une consigne, car il n’est que 10h30. Et l’on part se balader. Il fait déjà beau à Lisbonne. Le soleil brillera tout l’après-midi avec 23°. Je renoue avec cette ville que j’ai visitée dans une vie antérieure, il y a 34 ans.
On aboutit à la Praça da Figueira, très animée avec ces petits étalages de produits artisanaux et produits du terroir. Il y a également la Praça Dom Pedro IV, encore plus jolie. C’est samedi et il y a déjà beaucoup de monde. On se balade dans de pittoresques petites rues piétonnes pour finalement arriver à la spectaculaire Praça do Comercio.
On longe le Taje, ce grand fleuve qui prend sa source en Espagne. Et comme c’est l’heure de casser la croûte, on se pose pour un falafel et un kebab parfaitement honnêtes.
En après-midi, on remonte vers la Sé de Lisboa, c.-à-d. la cathédrale de Lisbonne et l’on aboutit au Castelo de São Jorge. C’est un site assez vaste. On y passe un bon moment. Il y a de très beaux panoramas sur la ville. Ce château est très bien restauré.
Dans les faits saillants, mentionnons la « chambre obscure ». Comme son nom l’indique, c’est une pièce où il fait complètement noir et un périscope (comme dans un sous-marin) reproduit sur un écran les images de la ville à 360°. Il y a également un petit musée, des remparts et des canons. C’est une belle visite.
On se déplace ensuite vers le Mirador de Graça et sa jolie église juste à côté. On se pose en terrasse pour une bière et un verre de vin blanc portugais. Pour le retour à l’hôtel, il y a près de deux kilomètres à parcourir. C’est une balade très agréable. Beaucoup de maisons avec des céramiques qu’on appelle ici azulejos. Il y a également beaucoup de petits tramways très pittoresques.
Pour souper, on se rend dans un restaurant sur la même rue que celle où nous logeons. C’est un endroit minuscule, pour clientèle locale. Le patron est vraiment très sympathique et plusieurs clients semblent le connaître.
On prend un poisson chacun. Moi, j’ai un bar rayé et Andréanne, une dorade. Nous avons également un fromage très original en entrée, avec du pain et des olives bien imbibées d’ail. Les poissons sont servis avec des pommes de terre, brocolis et salade de carottes. J’ai une grosse bière et Andréanne, un gigantesque verre de vin. C’est un excellent repas. Une fois que nous avons terminé, on revient par un chemin différent et l’on se couche très tôt.
(21 avril 2022)
Ce matin, nous nous rendons déjeuner dans une petite pastelaria juste à côté de l’hôtel. C’est un endroit très typique avec beaucoup de clientèle locale. On se fait faire deux énormes sandwichs au jambon et fromage avec des cafés.
Nous nous dirigeons vers la station de métro la plus proche, c.-à-d. Anjos. Ce n’est qu’à trois minutes à pied. On achète deux laissez-passer journaliers pour le métro et le bus. On prend le métro jusqu’à la station Cais do Sodré. De là, nous prenons un bus 728 en direction de Belém. Dès que nous arrivons, il y a déjà une certaine frénésie. Nous sommes dimanche et visiblement, il y aura beaucoup de monde.
On débute notre journée de visite par le musée des carrosses. Ce dernier est vraiment super. Il y a 70 carrosses différents. Il y en a de franchement spectaculaires. Cependant, certains sont beaucoup plus modestes. Il y a des carrosses pour les rois, mais il y en a aussi pour les petits enfants, pour la poste, pour le transport des prisonniers. On y reste environ 60 minutes. C’est une excellente visite.
Ensuite, on marche le long du Taje en direction du Monument des découvreurs, érigé à la mémoire des navigateurs portugais des XVᵉ et XVIᵉ siècles et du prince Henri le Navigateur. Ensuite, c’est la jolie tour de Belém que nous n’essayons même pas de visiter, car il y a supposément un temps d’attente de deux heures et la file est vraiment au grand soleil.
Nous revenons sur nos pas en direction du Monastère des Hiéronymites. À cet endroit, il y a également une très très longue file. Pour l’instant, on décide de sauter un tour et l’on se pose dans un petit restaurant en terrasse. On y mange des salades très originales avec des pommes, du fromage et des noix. Juste à côté, il y a la Antiga Confeitaria de Belém. C’est une véritable institution où nous mangerons assurément nos meilleures pastéis (petites tartes à la crème) de tout le voyage. Elles sont vraiment délicieuses. Elles sont croustillantes en surface et juteuses à l’intérieur.
On enchaîne avec un petit jardin botanique. Ce dernier manque légèrement d’entretien. De plus, comme plusieurs parcs que nous avons vus depuis la veille, nous avons l’impression qu’il est très tôt en saison et que ce sera encore plus beau un peu plus tard dans l’été. On y flâne un bon bout de temps. Il y a un jardin asiatique assez authentique. Il y a également beaucoup de conifères.
On visite l’église Santa Maria de Belém, pour laquelle on fera la file une bonne vingtaine de minutes. Cette dernière est immense. Il y a de superbes vitraux. On y retrouve la tombe de Vasco de Gama, le premier Européen à atteindre les Indes par la voie maritime en contournant en 1498 le cap de Bonne-Espérance.
Après une autre vingtaine de minutes à faire la file, on visite le magnifique cloître du Monastère des Hiéronymites. La lumière de fin d’après-midi est superbe. On y flâne un bon bout de temps. Il y a un réfectoire, des azulejos. C’est une super visite.
On rentre dans un tramway ridiculement bondé. On se dirige vers le funiculaire de Santa Justa. Ce dernier existe depuis 1902. Il permet de monter de 45 mètres. Et comme notre journée a été bien remplie, on rentre à l’hôtel en métro.
On se pose pour une sangria et une bière en terrasse. Pour souper, on se rend dans une sympathique churrasqueira (grillades). Tellement sympathique, qu’on y retournera deux autres fois à la fin du voyage. Je mange de la seiche grillée et Andréanne de la morue. Avec une broue et du vin, ça nous fait un joyeux repas.
(22 avril 2022)
Nuit misérable! 😊 C’est toujours comme ça lorsque je dois prendre un avion très tôt le matin. À 4h15, le réveil sonne et l’on se met en branle. Nous descendons à la réception et le taxi arrive quelques instants plus tard. Ça ne prend que 15 minutes et nous sommes à l’aéroport. Et tout ça ne coûte que 11€.
Le vol part à l’heure et il va durer 1h45. Je vais dormir pratiquement du début à la fin. J’avais entendu dire il y a un certain temps que Funchal est un des aéroports les plus venteux au monde. Mais dans ce cas-ci, tout se passe dans le calme. Je signale au passage que la piste d’atterrissage est construite à flanc de colline et qu’une partie de cette dernière repose sur des pylônes en béton armé. On passera à quelques reprises en dessous en voiture.
On se dirige vers la compagnie de location de voiture qui s’appelle Madeira Rental. Je ne me souviens pas très bien de ce que j’ai réservé comme voiture, mais on nous donne une rutilante Peugeot 2008. C’est un petit VUS qui doit s’apparenter en dimension à ce que nous aurons bientôt lorsque la voiture que nous avons commandée sera arrivée. Nous allons adorer cette voiture. On la baptise sur-le-champ Paolo.
On a un peu de difficulté à la repérer sur le parking. Andréanne la retrouve en actionnant le bouton « déverrouiller les portes » sur la télécommande.
On se dirige vers Funchal. Les routes sont vraiment super belles et la circulation se fait dans un calme relatif. Nous nous rendons au Jardin botanique. On débute par des sandwichs parfaitement honnêtes, histoire de refaire nos forces. On prend un billet combiné avec le téléphérique qui grimpe jusqu’à Monte. On prend immédiatement ce téléphérique et l’on visite un second jardin botanique, surnommé le jardin tropical. Ce dernier est vraiment magnifique. C’est le plus beau que nous visiterons lors de ce voyage. On y reste environ 90 minutes. La végétation est très jolie. Il y a cygnes, des paons et des canards. Il y a même des bouddhas, des étangs, des cascades, des fontaines et un excellent musée de roches et de cristaux. C’est une très belle visite.
Une fois que nous avons terminé, nous redescendons en téléphérique et l’on visite l’autre Jardin botanique. Ce dernier est plus modeste. Il y a tout de même une belle section avec des plantes grasses. Il y a aussi un endroit où ils ont fait de belles formes géométriques avec de petits arbustes de couleurs différentes. C’est vraiment très joli.
On reprend la voiture et l’on se dirige vers notre lieu d’hébergement pour les sept prochaines nuits. On est là vers 14h30, la chambre est prête et l’on peut s’installer. Il y a une demoiselle sur place qui nous donne des informations très utiles. On décide de se rendre dans une mégaépicerie (Continente) à 1.5 km environ et l’on achète beaucoup de victuailles pour les prochains jours. C’est principalement pour les petits déjeuners, mais on achète aussi des bières, du vin et des croustilles. Nous allons tellement aimer cette épicerie que nous y retournerons pratiquement tous les jours.
Ensuite, nous partons à la découverte de notre petit quartier. Ce dernier est très authentique, mais il y a juste un petit problème: il n’y a pas beaucoup de restaurants proches. Incidemment, on marche pendant presque 1.5 km et l’on ne trouve rien d’intéressant. Nous revenons nous faire un apéro sur notre super terrasse. Il y a un joli chat qui nous tient compagnie. Il est vraiment chez lui et l’on va le voir tous les jours.
Un peu plus tard, on décide de partir faire de l’exploration de restaurants, mais dans un autre coin. Plutôt que de partir vers le nord, on part vers le sud. On se doute que nous allons devoir marcher sur de petits chemins très escarpés. En effet, on se rend sur une rue et j’ai calculé qu’il y a 89 mètres de dénivellation en descendant. Ce n’est pas si pire, mais au retour, après quelques bières et la panse bien remplie, je vais souffrir un peu. 😊
Pour souper, on se pose sur une jolie terrasse. Je mange un mets traditionnel composé de poisson blanc, de bananes et d’une sauce aux fruits de la passion. J’ai également une salade d’accompagnement. C’est très bien présenté et en toute honnêteté, c’est un excellent repas. Andréanne mange une salade avec des crevettes, des bananes, différents fruits et différents légumes. Elle se prend un cocktail Blue lagoon. De mon côté, je prends un Coral stout. C’est une terrasse bien sympathique. Il y a du football sur un écran géant et il fait très beau.
(23 avril 2024)
Premier constat ce matin : ici, le soleil ne se lève qu’à 7h30. Ce n’est pas surprenant puisqu’il fait clair jusqu’à 21h. On déjeune avec les trucs que nous avons achetés à l’épicerie la veille. Toasts au fromage et au beurre d’arachide. Je dois cependant signaler que les croissants que nous avons achetés ont malheureusement été pris d’assaut par des fourmis. On ne parle pas de deux ou trois fourmis. Il y en a des centaines. Il en est de même pour le pastéis que nous avons acheté. Tout ça finit aux poubelles.
On part vers 8h30. On constate une fois de plus à quel point les routes à Madère sont absolument impeccables. Il y a quand même un petit peu de trafic, car nous sommes à l’heure de pointe. Pour se rendre au début du sentier de Ponta de São Lourenço, il y a un peu plus de 30 km. Et ça va nous prendre environ 45 minutes au total. Déjà, on ne prend pas la bonne sortie et l’on se retrouve dans un endroit d’où l’on a un peu de difficulté à sortir. Je vais également me tromper sur l’endroit où il faut laisser la voiture. On marche un petit peu et l’on s’aperçoit que ça ne va pas du tout. On reprend la voiture et l’on la stationne au bon endroit. Il y a déjà beaucoup de monde et l’on a même un peu de difficulté à trouver un endroit où stationner Paolo.
Le sentier est vraiment super. On va prendre un petit peu moins de 3h pour le parcourir. Les paysages sur le bord de la mer sont superbes. Andréanne et moi sommes tous les deux très contents de cette randonnée. Selon le Guide du routard, elle fait 8 km au total et la dénivellation est assez négligeable. Il y a juste sur la fin où l’on monte pas mal pour accéder au dernier Viewpoint. La météo est parfaite.
On reprend la route et l’on revient à l’hôtel. On grignote quelques trucs achetés la veille, dont du fromage et des bananes produites localement. On part en direction de la vieille ville de Funchal. Nous avons l’intention de prendre le bus, mais on dirait qu’il faudrait l’attendre plus longtemps que le temps que ça va nous prendre pour y aller à pied.
On aboutit rapidement dans une section de la vieille ville qui est absolument magnifique. En passant devant le théâtre municipal, on achète deux billets pour un spectacle de musique classique qui a lieu dans deux jours. Le théâtre semble magnifique et ça devrait être très agréable.
On achète également une carte SIM qui va nous permettre de téléphoner si jamais on a des ennuis avec la voiture ou si l’on a de la difficulté lors de l’arrivée à un de nos hébergements.
La vieille ville est vraiment magnifique. Il y a beaucoup de végétation, tout en fleurs. On finit par se poser sur une petite terrasse et l’on mange une crème glacée. On poursuit notre balade et l’on essaie de retrouver l’endroit d’où part le fameux bus 45 qui va nous ramener à l’hôtel. On a beaucoup de difficultés. Je me rends compte ici que nous n’avons pas bien fait nos recherches avant le départ. On finit par retrouver l’endroit. Le problème c’est que nous avons déjà marché la moitié de la distance. On le prend quand même, mais pour 2€ chacun, ça ne nous fait économiser que 1.3 km. En plus, le bus est archi bondé.
On relaxe. On fait des apéros sur notre petite terrasse. Je mange le super saucisson que j’ai acheté la veille. Vers 19h, nous partons en direction du restaurant. Nous faisons un bon choix. On se prend une table d’hôte à trois services. En entrée, j’ai des rondelles de calmars frits tout à fait honnêtes. Andréanne a une entrée d’avocats et selon ses dires, c’est succulent. Pour le plat principal, nous choisissons la même chose, c’est-à-dire une brochette de poissons. Elle est composée de quatre types différents de poissons et c’est vraiment super. Il y a une salade d’accompagnement et du riz. Nous avons également droit à un petit dessert, c’est-à-dire un gâteau banane avec de la crème glacée. J’ai une pinte de bière et Andréanne a un gigantesque verre de vin. Et l’on nous offre également à la fin du repas un tout petit verre de vin de Madère. C’est la première fois que j’en bois et je suis content.
On remonte à pied dans le noir et vers 21h30 nous sommes à l’appartement.
(24 avril 2024)
Ce matin, on réussit à se lever assez tôt. On déjeune à l’appartement et vers 7h30, nous sommes relativement prêts à partir. Il fait déjà pas mal clair. Le trajet jusqu’à la Levada das 25 fontes sera assez ardu. Premièrement, il est très fréquent d’avoir des carrefours giratoires immédiatement à la sortie des tunnels. Et Dieu sait qu’il y en a des tunnels. Il y en a des tonnes et ils sont parfois interminables. Nous allons nous tromper de route en sortant d’un tunnel et nous diriger vers le Nord alors que nous aurions dû continuer à longer la côte. Cependant, le GPS recalcule le trajet et nous propose un autre chemin que j’avais vu de toute manière avec Google Maps auparavant. On décide de poursuivre dans cette voie et l’on se retrouve sur une route de montagnes absolument magnifique. Mais le problème, c’est qu’après avoir roulé 20 minutes, il y a un tunnel qui est fermé et l’on ne peut pas aller plus loin. On doit donc rebrousser chemin. J’estime qu’au final, ça nous aura fait perdre 40 minutes.
On finit par y arriver à destination et l’on se stationne à un endroit qui n’est pas celui que j’avais prévu. Cependant, nous ferons quand même un bon choix, car immédiatement à côté de l’endroit où on laisse la voiture, il y a une pancarte qui indique le nom du sentier que nous souhaitons faire. Nous commençons à marcher, et environ 1 km plus loin au maximum, nous arrivons au fameux tunnel dont j’avais entendu parler dans le Guide du routard. Ce dernier fait autour de 500 mètres et il est indiqué dans le guide que ça prend dix minutes pour le traverser dans l’obscurité la plus complète. Heureusement, Andréanne a sa lampe frontale, car moi j’ai oublié la mienne. Cette traversée n’est pas trop traumatisante. Il y a quand même à certains endroits pas mal d’eau, mais ça ne monte jamais au-dessus de nos bottes. Donc, pas trop de soucis. Une fois de l’autre côté, on entreprend le sentier prévu qui longe la Levada das 25 fontes. Rappelons qu’à Madère, les levadas sont des canaux d’irrigation qui permettent d’amener l’eau d’une partie de l’île vers une autre partie. Cela est nécessaire, car certaines régions de l’île reçoivent beaucoup moins de précipitations que d’autres.
Ce sentier est vraiment super et très différent de celui de la veille. On est en pleine forêt. La nature est vraiment belle et il y a de l’eau qui coule tout partout. Ça se termine par une magnifique chute.
De là, on revient sur nos pas jusqu’au refuge forestier et l’on se pose pour dîner. Quiche et sandwich bacon et mayonnaise avec des cafés. Le fait saillant de ce repas, ce sont les petits oiseaux vraiment voyous qui, sur la terrasse, essaie de venir picosser dans les gâteaux ou les sandwichs des gens. Ils sont très colorés, mais en même temps, ils sont un peu désagréables.
On repart, mais cette fois-ci, sur la Levada do Risco. Ce sentier n’est pas très difficile, mais à un moment donné, ça grimpe vraiment beaucoup. On a accès à la même chute qu’avant le dîner, mais vraiment de plus haut. Cette dernière est très haute et elle a différents paliers. L’endroit où on se retrouve est vraiment spectaculaire.
De là, on poursuit la balade jusqu’au Pico vento d’où on a une vue à 360° sur la région. Comme dernier arrêt, on a repéré un barrage et l’on essaie d’aller jeter un coup d’œil. Mais tout est clôturé et l’on rebrousse chemin.
On revient sur nos pas jusqu’au refuge où nous avons dîné et ensuite on doit repasser à nouveau à travers le fameux tunnel. Ce qui nous amène par la suite à la voiture.
Le retour se fait infiniment mieux que l’aller. En une quarantaine de minutes, on est à Funchal. On s’arrête dans un premier temps à l’épicerie. On achète du fromage, des croustilles, encore plus de bière et des arachides pour la randonnée. Et l’on achète également trois petites croquettes de morue. Elles s’avéreront excellentes après 20 secondes au micro-ondes. On fait le plein d’essence. Le prix ici au litre est de 1.65€. Ce qui est quand même pas mal plus cher que chez nous.
Pour souper, on se rend dans un pub irlandais. On mange des salades avec du pain à l’ail. Je bois une Guinness. Je ne me rappelle pas la dernière fois que j’en ai bu une. Elle est tout à fait convenable. Andréanne n’est pas très satisfaite de son verre de vin rosé portugais. C’est un beau pub. Il y a du foot à la télé et je suis content. On revient vers 21h.
(25 avril 2024)
Pour le petit déjeuner, nous mangeons des toasts et un des trois fromages que nous avons achetés la veille à l’épicerie. Il est bien puant. 🙂
Vers 7h30, nous partons en direction de Estreito de Camara de Lobos. Ce n’est pas très loin. On y est en une quinzaine de minutes en voiture. On repère très facilement un stationnement et l’on laisse Paolo à cet endroit.
On emprunte la Levada da Norte. Tout est bien calme ce matin. Ça fait très différent des deux journées précédentes où nous sommes allés dans des sites où il y a beaucoup monde. Aujourd’hui, nous avons l’impression d’avoir l’endroit à nous tous seuls.
On longe la levada. Il y a de beaux paysages sur la mer. Beaucoup de vignes, des plantations de bananes, des fleurs. Le but de cette balade est de se rendre au village de Jardim da Serra. À un moment donné, on quitte la levada et il faut emprunter un tout petit sentier un peu casse-cou et pas super bien balisé. Mais une fois qu’on rejoint la route, on arrive assez rapidement au village.
Ce dernier est minuscule, mais est très authentique. On se pose dans un petit café bondé de locaux qui viennent chercher du pain, des pâtisseries ou juste pour boire un expresso. On se prend d’ailleurs des cafés et aussi des espèces de beignes. Un aux cerises et l’autre à la pistache. Tout ça est super bon et ne coûte que 4.60€. C’est tellement pas cher que j’en viens même à me demander si la dame ne s’est pas trompée. En passant aujourd’hui, c’est un jour férié. C’est la fête de la liberté. Il y a 40 ans, le Portugal se libérait de la dictature en place.
On refait le trajet en sens inverse et l’on fait le tour de Estreito de Camara de Lobos. Ce n’est pas bien grand, mais il y a une jolie église. On reprend la route en direction de Camara de Lobos, à environ 4 ou 5 km. On se stationne facilement. Ce petit village est tout à fait mignon, sur le bord de la mer. Il y a une baie, beaucoup de petits restaurants et cafés. La vue sur la colline en arrière-plan avec tout plein de plantations en terrasses est vraiment jolie. Il y a également un super bateau que l’on voit passer. Ma première impression, c’est qu’il ressemble à un bateau utilisé par les explorateurs portugais, il y a plusieurs siècles. On apprendra plus tard que c’est la réplique du Santa Maria de Colombo, le navire utilisé par Christophe Colomb lors de la découverte de l’Amérique. Cette réplique fonctionne visiblement à moteur et va très vite. Petit point négatif ici : impossible de trouver une seule toilette publique ouverte aujourd’hui en raison du jour férié.
On rentre à Funchal et l’on s’arrête encore à l’épicerie. Cette fois-ci, pour acheter du pain et des yaourts. De retour à notre appartement, on relaxe un peu. On grignotte quelques trucs et l’on se refait une beauté.
Vers 15h, nous partons à pied en direction de la ville. On se pose dans un petit resto et l’on mange une paella de fruits de mer et des lapas (patelles en français). Ces derniers sont de petits coquillages qui, dans notre cas, ont été cuits dans le beurre à l’ail. Ils sont très populaires à Madère. C’est vraiment délicieux, quoique très légèrement caoutchouteux. La paella est super.
On boit de la sangria et de la bière. Nous sommes en terrasse et la vie est belle. Petit incident à signaler : le serveur, au moment de desservir, va échapper un couteau tout plein de safran sur la robe d’Andréanne. Elle sera quand même un tantinet contrariée par cela. Je vais un peu argumenter avec le serveur et je réussis à obtenir deux verres de Porto gratuits. Andréanne réussira plus tard à faire disparaître la tache sans problème.
De là, on se dirige directement vers le théâtre en prévision de notre spectacle. Ce dernier commence à peu près à l’heure, c’est-à-dire à 18h. Le théâtre est assez petit, mais est vraiment magnifique.
Le spectacle est consacré à la musique d’un compositeur portugais, c.-à-d. Fernando Lopes-Graça. Ce sont toutes des pièces inconnues pour nous. C’est une programmation honnête, avec de bons musiciens. Après 90 minutes maximum, tout est terminé et nous sommes bien contents.
On rentre à pied et selon mon GPS il y a 113 M de dénivellation entre le théâtre et notre appartement. Tout ça en deux kilomètres. Pour le reste de la soirée, on relaxe et l’on planifie nos activités pour le lendemain.
(26 avril 2024)
Après avoir pris le petit déjeuner à l’appartement, nous partons vers 7h30. Le sentier que nous avons choisi est au nord-est de l’île, dans le coin de Faial. Pour s’y rendre, on a le choix entre la route montagneuse 103 qui traverse l’île et la route 101 qui longe la côte. On opte pour la route 103 et c’est effectivement une très belle route de montagne avec de nombreux lacets. On avance à pas de tortue. On va mettre un peu plus d’une heure pour arriver à destination. Je n’avais pas bien réussi à identifier le point de départ de ce sentier. Le premier endroit où l’on se stationne ne me semble pas très adéquat. Alors, on en sélectionne un second qui, finalement, s’avérera le bon. La seule chose, c’est qu’il n’y a aucune indication. Il faut vraiment savoir que le sentier débute à cet endroit. On laisse Paolo à environ 500 mètres dans un espace assez vaste et l’on amorce l’ascension. Dès le départ, les paysages sont vraiment très jolis. On voit la mer et les villages en contrebas. J’aurai pendant un grand bout de temps un doute à savoir si nous avons démarré le sentier au bon endroit, étant donné qu’il n’y a pas beaucoup de voitures de stationnées et qu’il n’y a personne sur le sentier. En fait, nous nous rendrons à la fin du sentier et c’est seulement sur le chemin du retour que nous croiserons d’autres randonneurs. Au total, nous marcherons environ 3h30. Le sentier est assez sportif. Il y a très peu de sections où la marche se fait sur un terrain plat. Ça monte et ça descend beaucoup. Énormément de racines et de roches. Il y a même des endroits où le sol s’est effondré et où il faut contourner.
Il y a quelques beaux points de vue sur les montagnes avoisinantes et sur la mer. En plus, il fait un temps superbe. Après environ deux heures, nous sommes presque rendus à la fin du sentier. Mais ce dernier devient soudainement en apparence très dangereux et nous décidons de ne pas aller plus loin. À ce moment, il ne restait selon mon GPS que 160 mètres à parcourir. Comme nous estimons que nous en avons déjà eu pour notre argent, on revient sur nos pas et le retour se fait un peu plus rapidement.
On retrouve Paolo et de là, on se dirige vers Porto da Cruz. On stationne la voiture très facilement dans un grand parking gratuit et l’on se met à la recherche d’un restaurant. Nous avons très faim : notre balade matinale nous a mis en appétit. On fait un excellent choix. On commande deux gros sandwichs : le mien est au bœuf, jambon et fromage, celui d’Andréanne à l’espadon frit. On commande également un truc à base de maïs frit et des cafés. On s’en tire pour 20€.
Ensuite, on se balade. Il y a beaucoup de petits endroits où la vue sur la ville et sur la mer est excellente. On fait un grand tour et lorsque nous en avons assez, c’est-à-dire vers 15h, nous reprenons la voiture et l’on file en direction de Funchal. Le retour est beaucoup plus simple que l’allée. La route côtière (101) est en excellent état et en ligne droite. Vers 16h nous sommes à l’appartement.
On se fait quelques apéros, de même que des électrolytes qui sont maintenant devenus nos meilleurs amis. 😊 Vers 19h, nous partons pour le restaurant et nous ferons un excellent choix. Le resto s’appelle Jacaranda et le chef est un Français. On commande de la bière et du vin et la nourriture est absolument incroyable. Je mange de la pieuvre avec de la sauce à la mangue et c’est absolument divin. Il y a différents légumes d’accompagnement et du riz.
En dessert, on prend un « ice roll ». C’est fait à base de crème, d’ananas et de miel sur une plaque réfrigérante a moins 5°. C’est vraiment super. C’est un de nos meilleurs repas depuis fort longtemps. Retour à l’appartement vers 21h15.
(27 avril 2024)
Ce matin, le temps est un peu gris. On part vers 8h, mais déjà on sent que ça va s’éclaircir. Nous nous dirigeons en direction de Cabo Girão. On y est en environ 15 minutes seulement.
Dès que l’on met le pied à l’extérieur de la voiture, il fait très froid. Il y a beaucoup de vent. Nous sommes à 590 mètres au-dessus de la mer. On commence par visiter le belvédère. Ce dernier est une plateforme en verre qui avance au-dessus du vide. C’est très bien, mais pour l’instant, c’est encore un petit peu brumeux et le soleil est mal positionné pour la photographie. On s’interroge un peu à savoir quoi faire ensuite. On décide de marcher en direction est. Il y a dans Maps.me des indications qui nous permettent de nous déplacer jusqu’à un certain téléphérique. Ça descend sans cesse et l’on est conscient qu’il faudra remonter tout ça ensuite. J’estime que nous allons descendre au moins 300 mètres. La vue sur les montagnes et sur la mer est vraiment superbe, sauf qu’elle est un petit peu répétitive par rapport à d’autres trucs qu’on a faits ces derniers jours. Au téléphérique, il y a un restaurant, mais il est fermé. Je manque un peu de caféine. 😊 On décide de ne pas descendre avec ce téléphérique, car il y en a un autre et c’est ce dernier que nous allons prendre.
On revient donc sur nos pas et l’on se pose au restaurant juste à côté du belvédère où nous étions précédemment. On prend un petit café et un succulent morceau de tarte aux pommes.
De là, on déplace la voiture vers un endroit où il y a un téléphérique. On le prend et pour 12€ chacun, il nous amène au niveau de la mer, c.-à-d. à Fajã dos Padres. C’est un petit village. Il y a des hébergements et l’on peut s’y balader. Il y a tout plein de cultures étonnantes à cet endroit: des papayes, des avocats, des mangues et beaucoup de bananes.
On se rend au bord de la mer et Andréanne s’amuse à rechercher des crabes. Lorsque nous en avons assez, on remonte en téléphérique. On reprend la voiture et l’on se dirige vers un endroit qui s’appelle Ilha das aves, c’est-à-dire l’île aux oiseaux. J’ai un petit souci avec ma carte de crédit lorsque je paye les deux billets dans une distributrice. Cette dernière ne nous donne pas les billets. Une dame vient et constate que la transaction sur la carte de crédit semble avoir été complétée. Elle nous laisse donc rentrer. Espérons que la carte de crédit n’a été débitée qu’une seule fois.
Cet endroit est vraiment super. Il y a surtout des perroquets, vraiment de toutes les couleurs. Certains sont plutôt sympathiques. On réussit à leur faire dire « Ola! » et « Cacatoès ». L’endroit est très bien aménagé. Les cages sont superbes. Il y a beaucoup de fleurs, de l’eau qui coule. Il y a également quelques étangs avec des poissons et des canards très colorés. Il y a même des cygnes et des flamants roses. On y reste environ une heure et l’on y passe un très bon moment.
Comme dernière activité, on prend un sentier qui part juste à côté de l’endroit que nous venons de visiter. Ce sentier descend jusqu’au niveau de la mer. À cet endroit, la dénivellation n’est pas aussi importante que ce que nous avons fait le matin en téléphérique. C’est un sentier moyennement difficile, mais très bien balisé. Il y a une section indiquée comme étant dangereuse, car il y a des risques d’éboulements de roches. En descendant et en montant, on passe très vite à cet endroit.
On aboutit au niveau de la mer. Cet endroit est sympathique, mais n’est pas très spectaculaire. Il y a une chute qui coule, mais ce n’est qu’un petit filet d’eau. On y reste un moment, on remonte jusqu’à Paolo et l’on rentre à Funchal.
On fait un bref arrêt à l’épicerie pour acheter des croustilles, des arachides et encore de la bière. Une fois arrivés à notre appartement, nous redoutons quand même d’avoir beaucoup de difficultés à nous stationner, car il y a un match de football. Le stade est juste à côté. Visiblement, le match vient de se terminer et les gens ont commencé à quitter. Nous pouvons donc nous garer facilement juste à côté de l’hôtel.
On se fait un petit apéro. J’ai réussi à me trouver une IPA (qui ne passera pas à l’histoire) à l’épicerie. J’en profite également pour réserver, pour le lendemain, une visite à l’endroit où ils font du vin de Madère.
Vers 19h15, on part en direction du même resto que la veille. À notre grande stupéfaction, il est fermé le samedi. On se pose dans un restaurant juste à côté. Nous sommes également en terrasse. On se prend une pizza napolitaine avec de la mozzarella, des câpres et des anchois. Elle est délicieuse. Je commets un acte de gourmandise en me prenant un cornet avec deux boules: une au café et l’autre à la vanille. Avec un verre de vin blanc et une grosse bière, cela nous fait un excellent repas.
On revient à l’hôtel. On est claqué de notre journée. 😊
(28 avril 2024)
Aujourd’hui, nous décidons de prendre ça assez mollo. Donc, ce matin, rien ne presse. On déjeune à l’appartement et l’on finit pas mal tout ce qui nous reste. Pour moi, j’y vais avec mes premières rôties au beurre d’arachide.
On se met en route vers 9h. Pour l’instant, il fait très beau et on se dirige vers le bord de la mer. Il y a un joli belvédère où l’on voit des hôtels très luxueux. Il y a aussi le musée et l’hôtel Cristiano Ronaldo, ce joueur de soccer très célèbre né à Madère.
Nous visitons la Cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption de Funchal. Elle est conçue dans un style gothique et a trois nefs. Le bâtiment est construit avec des blocs de roches volcaniques transportés depuis les falaises de cap Girão. Elle est vraiment très jolie à l’intérieur.
On se pose pour un café avec un pastéis et une autre petite pâtisserie avec de la crème à l’intérieur. C’est très original et très bon. Tout ça ne coûte qu’à peine 5€, ce qui est vraiment étonnant.
Un peu avant 11h30, nous sommes au Blandy’s, pour notre visite d’un producteur de vin de Madère. Cette visite est très intéressante et elle se termine par deux dégustations. Nous avons un excellent vin de 10 ans d’âge. Il est très sucré. Il y en a un autre aussi qui est un millésime 2016. Ce dernier est moins sucré, mais il est bon également.
Le mode de production du vin de Madère est dû pour une part au hasard : afin de mieux le conserver pendant la navigation sous les tropiques, les Britanniques le complétaient avec de l’alcool de canne à sucre. C’est en constatant que ce mélange, agité pendant des semaines dans les soutes surchauffées des navires, acquérait de remarquables qualités gustatives qu’on tenta de reproduire ces conditions : le vin mélangé d’alcool est brassé et étuvé à 50 °C pendant plusieurs semaines pour produire le madère, à 18 °C. Il peut se conserver pendant des dizaines d’années sans évoluer de façon notable.
Le vin est chauffé pendant une période pouvant aller jusqu’à trois mois à une température de 50 °C. Les étuves sont fabriquées à partir de citernes d’acier inoxydable. Le procédé pour les vins malmsey et boal doit être précoce, avec un processus contrôlé pour une fermentation plus longue pour les vins plus secs, tels que le verdelho et le sercial. L’autre méthode traditionnelle s’appelle canteiros, une méthode de vieillissement par laquelle le vin est stocké pendant vingt à cent ans à la chaleur naturelle. Ces méthodes sont toujours utilisées à l’heure actuelle.
On poursuit notre balade le long de la mer. Dame nature gâche un peu la fête. Il se met à pleuvoir un peu. Selon les prévisions météorologiques, les probabilités étaient de 0% aujourd’hui. Il va pleuvoir à quelques reprises jusqu’à la fin de l’après-midi. On mange une bolo do caco avec du fromage et du bacon. C’est un mets typique de Madère, fait à base de pain de blé. Elle est vraiment délicieuse. C’est vraiment par pure gourmandise, car nous n’avions pas faim du tout.
On se pose dans un petit restaurant de poisson. Je mange des sardines. C’est quelque chose que je souhaitais absolument manger et voilà, c’est fait. Elles sont excellentes. Elles sont servies avec des pommes de terre et des légumes vapeur. Andréanne de son côté prend des patelles. Nous avons une bouteille d’eau et du pain à l’ail.
Notre balade se poursuit vers le Nord. On passe à côté de différentes églises, des musées. C’est dimanche aujourd’hui et tout est pas mal fermé. Ce sera la même chose le lendemain.
On revient à notre appartement vers environ 16h30. On se fait des apéros, on termine nos croustilles et l’on planifie les activités du lendemain.
Vers 19h, on part pour le restaurant Jacaranda, c’est-à-dire le même que l’avant-veille. Je mange une assiette de poisson composée de thon, de poisson sabre noir et de crevettes. De son côté Andréanne a une salade de crevettes. Nous avons deux verres de vins blancs. C’est du Chardonnay portugais. Il ne goûte pas tellement le Chardonnay. Il est un tantinet surette, très peu sucré, très peu beurré. C’est néanmoins un excellent repas. Je suis très content.
(29 avril 2024)
Ce matin, nous ramassons nos affaires. Bien évidemment, après sept jours, nous étions pas mal éparpillés. On déjeune avec les derniers trucs qui nous restent, c’est-à-dire essentiellement du pain et du beurre d’arachide. Notre ami le chat vient nous dire adieu. Il est très mignon. Comme chaque matin, dès qu’Andréanne ouvre légèrement la porte, il apparaît 5 à 10 minutes plus tard et vient se coucher sur le tapis ou sur son fauteuil préféré.
Vers 7h45, on part en direction de Prazeres. La route est assez tranquille. Il y a peu de circulation. On y est en environ une quarantaine de minutes. On stationne la voiture et immédiatement après, on entreprend une randonnée qui consiste à descendre jusqu’à Paul do Mar. C’est une descente de 560 mètres. Le sentier est assez bien aménagé. Il s’agit principalement de marches et au moment où on le fait, il y a très peu de gens. Il y a de beaux paysages, une cascade, de la belle végétation. On met environ 1 heure pour descendre.
Le village est somme toute assez petit. On fait le tour très rapidement. Nous pensions prendre un petit café sur place, mais les options étant très limitées, nous décidons de revenir sur nos pas. Cette remontée de 560 mètres est assez intense, mais on s’en sort très bien en environ 60 minutes.
On reprend la voiture et l’on se dirige vers Jardim do Mar. C’est un village extrêmement mignon. Il est piétonnier. On stationne la voiture et l’on s’y balade à pied. On commence par un petit café dans un endroit très sympathique sur la place centrale et l’on part à la découverte du village. On se balade le long de la mer et ensuite dans les petites ruelles. Il y a beaucoup de fleurs tout partout, de belles maisons et une jolie église.
On reprend la route en direction de Ponta do Pargo, complètement à l’ouest de l’île. À cet endroit, il y a un joli phare et l’on peut admirer la mer à perte de vue.
Nous nous posons ensuite dans un petit restaurant bien sympathique. Je mange une poitrine de poulet avec frites et salade. Andréanne de son côté prend un sandwich au thon avec un molhino frito. C’est le même truc à base de maïs frit que nous avons mangé quelques jours auparavant. On adore. Nous avons également des boissons à base de fruits de la passion. C’est un peu sucré, mais c’est vraiment très bon. J’enfile un dernier petit café et l’on reprend la route en direction de Porto Moniz.
Cette route est très sinueuse et escarpée. Il y a une jolie végétation. Il n’y a qu’environ 20 km à parcourir, mais on mettra quand même au moins 30 minutes pour rejoindre Porto Moniz. Notre première impression de cette petite ville est très positive. C’est vraiment très très joli. Il fait un temps magnifique et il y a beaucoup de monde. On se rend à notre lieu d’hébergement et la dame, comme convenu, nous attend. L’appartement est assez extraordinaire. C’est très grand et rien ne manque. Nous sommes en plein centre de la ville, à quelques minutes à pied de tout.
On se rend à l’épicerie juste à côté et l’on achète quelques victuailles, dont du fromage, des charcuteries et des croustilles. Ensuite, on se lance à la découverte de la ville. La principale attraction ici, ce sont les piscines naturelles alimentées avec l’eau de la mer. Il y a beaucoup de gens qui se baignent en dépit du fait que l’eau est quand même relativement froide. En fait, le principal problème, ce n’est pas nécessairement la température de l’eau. C’est le fait que ces piscines sont aménagées directement dans du basalte. On voit les gens qui semblent avoir beaucoup de difficulté à marcher pieds nus. Ça doit leur faire tellement mal aux pieds. Je ne les envie même pas! 😊
On se rend ensuite à d’autres piscines naturelles. Ces dernières sont fermées temporairement, mais elles semblent encore mieux aménagées. Nous revenons à notre appartement pour nous refaire une beauté, faire un peu de lavage, boire une broue et manger des croustilles.
Vers 19h, on part vers le restaurant. On fait un excellent choix. On mange du poisson sabre noir avec de la banane, des pommes de terre et des légumes. On se prend également une bouteille de vin blanc qui ne coûte que 9€ et que nous boirons au complet. Je suis un peu fier de moi, car la jeune fille qui nous sert (et qui ne doit pas avoir plus de 13 ans) ne parle pas très bien anglais. Alors, j’utilise mon espagnol pour la première fois du voyage et j’en suis très content.
On fait une dernière petite balade afin d’assister au coucher de soleil et l’on rentre.
(30 avril 2024)
Ce matin, je suis à l’ouverture de l’épicerie à 7h pile. Nous avons repéré la veille des croissants et nous avons vraiment beaucoup envie d’en manger. Un monsieur me dit que les croissants sont au four et qu’ils seront prêts dans 20 minutes. Je retourne à l’épicerie 20 minutes plus tard et le même monsieur me dit que ça va prendre 15 minutes encore. Là, j’avoue, je suis un peu contrarié et je décide de laisser faire les putains d’croissants. On mange les fruits que la dame de l’appartement nous a laissés, c’est-à-dire bananes, mandarines, oranges et pommes. Nous avons également du fromage et de la mortadelle avec des olives dedans. C’est trop mignon. 😊
Je me fais deux cafés avec la machine à dosette que nous avons et je finis même par boire celui qu’Andréanne a fait pour elle puisqu’elle ne l’aime pas. On part vers 8h00 en direction du point de départ du sentier de la Levada Ribeira da Janela. Le parking est vraiment très vide, ce qui m’inquiète un peu. Lorsqu’on arrive au point de départ du sentier, il y a des affiches qui laissent supposer que le sentier est fermé. Il y a supposément des sections endommagées. Et des sections dangereuses à cause de chutes de pierres. 🙁 Deux travailleurs passent et on leur demande si c’est correct d’aller dans le sentier. Ils nous répondent que oui. On décide donc d’y aller en dépit des avertissements.
Nous allons marcher pendant deux heures et traverser quatre tunnels. Comme ça m’arrivera trop souvent, j’ai encore oublié ma lampe frontale à l’appartement. C’est une très jolie balade. Il y a de beaux paysages. C’est très calme. Il y a une végétation vraiment tropicale et en plus, la météo est super.
Cependant, à un moment donné, on constate que le sentier est effectivement endommagé. On passe un premier endroit assez périlleux. Mais un peu plus loin, il y a un passage où nous sommes tous les deux d’accord pour dire que nous ne voulons pas prendre de risque. C’est trop dangereux. On décide de rebrousser chemin. On va mettre également deux heures pour parcourir le chemin du retour.
Je signale au passage que dans les quatre tunnels que nous traversons, il y en a un qui est quand même assez long. En fait, il nécessite au moins 10 minutes, peut-être même 15. Il y a de l’eau, mais heureusement nos bottes imperméables tiennent le coup.
Comme nous avions prévu de marcher plus longtemps, on se dirige vers la Verada Ribeiro da Janela. On a un peu de difficulté à trouver de quel endroit part le sentier et aussi où stationner la voiture. Mais ce n’est pas le principal problème: la pluie se met de la partie et il fera une petite bruine assez agaçante. On fait un bout dans le sentier qui consiste à descendre environ 350 mètres sur une période de 2.7 km. Tout est quand même assez mouillé. Il y a de la boue et à un moment, je sens qu’Andréanne manque d’enthousiasme un peu. Alors, nous décidons de ne pas aller plus loin. Nous revenons à la voiture et rentrons à Porto Moniz.
On s’ arrête dans un premier mirador d’où on voit très bien Seixal, que nous visiterons le lendemain. On s’arrête à un 2e mirador d’où l’on voit de belles formations géologiques dans la mer. Comme le dit bien candidement Andréanne, ça évoque un phallus de monsieur. 😊
Ensuite, on rentre à l’hôtel et l’on se dirige rapidement vers l’épicerie où l’on s’achète un gros sac de croustilles et de petites choses à grignoter pour le lendemain matin. On se réhydrate à coup de bières et d’électrolytes.
Pour le souper, nous faisons encore un excellent choix. Je mange un plat de pieuvre. J’ai plusieurs tentacules de bonne dimension. Ça goûte l’ail, c’est très bon en fait. Il y a aussi une salade et des pommes de terre. Andréanne, de son côté, prend une brochette de calmars et de crevettes. Elle est également très satisfaite. On parle espagnol avec le serveur.
(1er mai 2024)
Ce matin, nous ne sommes pas vraiment pressés. Je me fais quelques cafés dans la machine. Bon, ils sont tout petits. 😊 On mange les fruits qui restent, le fromage, la mortadelle et des petites conserves de salades de thon que nous avons achetées hier au Spar.
On part vers 8h30. C’est quand même relativement nuageux. La météo pour aujourd’hui n’est pas si mal, mais il y a quand même de bons risques de pluie. On s’arrête dans un premier temps à Seixal. On jette un coup d’œil aux piscines naturelles et l’on se déplace vers le reste du village. Il est encore tôt et tout est passablement endormi. C’est un beau petit village en fait, avec de belles maisons. Mais on fait le tour très rapidement. Une des particularités, c’est qu’il y a une plage de sable noir. Il y a très peu de sable à Madère.
On prend la route et l’on s’arrête deux kilomètres plus loin, au Voile de la mariée. C’est une jolie petite chute qui tombe directement dans l’océan. Ensuite, nous nous dirigeons vers São Vicente. À cet endroit, nous resterons plus longtemps. La ville est un peu découpée en deux parties. Il y a une partie toute proche de la mer. Il y a un pont et un cours d’eau qui se jette dans l’océan. Un peu plus haut, il y a de jolies maisons et une église vraiment belle consacrée à Saint-Vincent, de même qu’un cimetière bien pittoresque. On monte un peu plus haut pour rejoindre un mirador. Il y a théoriquement des grottes, ici, qui ont l’air assez sympathiques, mais elles sont fermées depuis un certain temps et l’on ne sait pas trop à quel moment elles seront ouvertes à nouveau.
On reprend la route et l’on se déplace vers Arcos de Jorge. Cette route pour s’y rendre, surtout sur la fin, est très sportive. Il y a beaucoup de courbes et elle est très étroite. En plus, il y a quand même beaucoup de circulation à cet endroit.
Il y a une jolie roseraie, mais malheureusement elle semble fermée. N’oublions pas qu’aujourd’hui, nous sommes le premier mai et que c’est la Fête du travail. Par contre, on tombe un peu plus loin sur une fiesta. Il y a une très forte ambiance d’Amérique latine qui règne ici. Les messieurs portent des chapeaux et ça semble être le festival de la tonte du mouton.
En plus, on sert des boissons et de la nourriture et il y a une petite fanfare qui joue. Ils sont une vingtaine environ et jouent d’une manière très enthousiaste. Il y a des musiciens qui sont extrêmement jeunes et d’autres qui sont beaucoup plus expérimentés.
Au moment de repartir en direction de Santana, on passe devant un restaurant et l’on décide de s’arrêter. Nous avons extrêmement faim. On se pose et l’on commande deux burgers qui s’avéreront gigantesques. Premièrement, la boulette de bœuf est énorme. Il y a des tomates, de la laitue, du fromage, du bacon ou une espèce de salami et un œuf. Il y a des frites maison. C’est très bon, mais Andréanne ne réussit pas à tout finir.
Le dernier segment pour se rendre jusqu’à Santana est très facile. On traverse de nombreux tunnels, mais on avance à vive allure. Il y a peut-être une douzaine de kilomètres pour se rendre. On trouve très facilement notre lieu d’hébergement. J’ai reçu un courriel avec toutes les indications et c’est un auto-check-in. Il y a une clé sur la porte et l’on peut accéder à notre chambre. Nous avons encore une fois un petit ami chat qui nous tient compagnie sur la terrasse.
Nous relaxons un peu et l’on repart se balader. Santana est une toute petite ville. On se rend dans ce qui correspond plus ou moins au centre de la ville. Il y a une église et plusieurs maisons traditionnelles. Ces dernières sont construites de forme triangulaire avec un toit de chaume. Certaines sont authentiques, mais la plupart sont aménagées pour les touristes. Il y a des maisons avec des produits d’artisanat, une autre où on vend de l’alcool, etc. Lorsque nous avons fini de faire le tour, on rentre à notre lieu d’hébergement.
Fait à signaler: nous avons reçu un courriel nous disant que la voiture que nous avons commandée au mois de juillet de l’année dernière est arrivée.
On repart vers 19h15 en direction du restaurant. Vraiment, la montée est très très raide. Contrairement à Funchal, on monte pour aller au resto et il faudra redescendre après le repas. Ce qui dans un certain sens est beaucoup mieux.
Je mange un plat de longe de porc avec du riz, des légumes et de la salade. C’est vraiment excellent. J’ai une grosse bière en fût. Andréanne, de son côté, a un verre de vin blanc et une salade de poulpe qui fait son bonheur. Une fois que nous avons fini de manger, nous parlons un peu avec le patron qui, incidemment, s’appelle Marcel. Ça semble être un Britannique. On le complimente sans retenue sur la qualité de la nourriture. Il a l’air de bien nous aimer. Il nous apporte un petit verre de vin de Madère et nous laisse la bouteille. Bon, elle est déjà presque vide, mais on la termine. On lui dit que nous reviendrons le lendemain. Voilà une journée bien remplie!
(2 mai 2024)
Décidément, notre chambre n’est pas super confortable. Il y fait froid et c’est relativement humide. Dès qu’on va réussir à mettre du chauffage à partir de la clim, ça ira infiniment mieux. Un peu avant 8h, nous sommes à la salle du petit déjeuner. Honnêtement, il y a vraiment beaucoup de choix. On s’en met plein la gueule afin de se faire des forces pour affronter notre randonnée d’aujourd’hui. Il y a du fromage, des charcuteries, du yaourt, des céréales, du café, du gâteau et j’en passe.
Vers 8h20, nous partons. Il fait très beau ce matin. Le temps est frais, sec et très clair. J’en finis même par me dire que nous aurions peut-être dû aller au Pico Ruivo. Mais nous décidons de nous en tenir au plan initial, c’est-à-dire que nous nous rendons faire la randonnée de la Levada de la Caldeira Verde. La route pour s’y rendre est assez terrorisante. Elle est tellement étroite. Je me demande comment nous ferons à notre retour lorsqu’il faudra croiser des voitures.
Lorsque nous arrivons, le stationnement est très loin d’être plein. On se stationne vraiment sans problème et l’on se lance dans le sentier. Ce dernier est vraiment super. Il est beaucoup mieux aménagé que celui de la Levada de Janela. La végétation est absolument extraordinaire. On va mettre deux heures pour se rendre au bout, c’est-à-dire pour parcourir 6.5 km. Il y a de magnifiques cascades, dont une complètement à la fin du sentier. L’autre est à peu près à mi-chemin.
Nous traverserons quatre tunnels, dont certains sont quand même relativement courts.
Bon, j’avoue. Sur le chemin du retour, dès que nous commençons à revenir sur nos pas, c’est vraiment l’enfer. Il y a beaucoup trop de monde dans ce sentier.
Les nuages se mettent de la partie et la météo est nettement moins bonne que le matin à notre arrivée. Cependant, il ne pleut pas vraiment. Nous compléterons la randonnée au sec. Nos bottes et nos pantalons sont couverts de boue, mais au moins, on ne se fait pas pleuvoir dessus. Avant de repartir, nous devons payer 2.60€ de frais de stationnement. C’est vraiment très peu et c’est la seule fois dans tout notre séjour à Madère qu’on devra payer pour stationner la voiture.
On rentre à Santana et effectivement, nous avons quelques petits soucis sur la route, qui est vraiment très étroite. Mais à force de patience, on s’en sort. À Santana, on s’arrête à l’épicerie Continente et l’on mange dans un petit comptoir. De mon côté, je prends une cuisse de poulet. Il y a du riz et des légumes. Andréanne prend une espèce de calzone. Nous avons une tartelette qui ressemble à un pastéis mais qui n’en est pas un. Nous avons également deux cafés parfaitement honnêtes.
Ensuite, nous nous rendons à São Jorge. On stationne la voiture à côté du cimetière et l’on descend environ 200 mètres jusqu’à la mer. C’est une belle balade. Il y a des ruines de bâtiments et à cet endroit, la mer est un peu déchaînée. Il y a de très bonnes vagues. Lorsque nous en avons assez, nous remontons et nous rentrons à l’hôtel.
Pour souper, nous décidons de retourner au même endroit que la veille, c’est-à-dire au Marcel’s bistrot. Il y a beaucoup moins d’ambiance que la veille. En fait, le restaurant va se remplir tout doucement, mais franchement plus tard que la veille. Je mange du poisson sabre noir, incidemment, que j’ai vu à l’épicerie. Ce poisson est absolument affreux. 😊 Mon poisson vient avec une sauce aux fruits de la passion et des fruits de la saison. Il y a des fraises, de l’ananas, des pommes de terre et du riz. Andréanne prend un plat de moules. Nous avons un demi-litre de sangria qui est vraiment très bonne. Ce soir, je complimente généreusement le chef et l’on a encore droit au vin de Madère pour compléter notre repas.
(3 mai 2024)
Vraiment une très belle journée qui commence. On décide de prendre le petit déjeuner à l’hôtel, même si ça nous fait partir un peu plus tard que ce que nous aurions voulu. On s’empiffre allègrement dans le fromage, les charcuteries et le yaourt. En plus, la dame propose de nous faire une omelette avec du bacon. Scénario hollywoodien : on se rend à la salle de petit déjeuner à 7h30 alors que ça devrait commencer à 8h et tout est déjà en place.
Aujourd’hui, la météo s’annonce vraiment super. On part en direction du village de Achada Teixera et l’on y est en une trentaine de minutes. C’est une route très sinueuse et la distance n’est pas longue. On réussit à se stationner facilement, mais le parking est déjà plein à environ 80%.
On débute le sentier. La luminosité est absolument parfaite. Les paysages de montagne sont sublimes et en environ 60 minutes, on est déjà au Pico Ruivo. Comme tout va bien et que nous avons beaucoup de temps aujourd’hui, on décide de tenter notre chance jusqu’au Pico Arieiro.
Tout va fonctionner assez bien. On y sera en environ 3h30, c’est-à-dire 2h30 de plus par rapport à ce que nous avons déjà fait initialement. Le sentier est absolument magnifique. Il est quand même assez dur. Beaucoup de montées et de descentes. Mais le principal problème demeure le fait qu’il y a beaucoup trop de randonneurs. Et quand je dis beaucoup de trop, c’est une quantité qu’on n’a à peu près jamais vue sur des sentiers.
Vers 11h, on arrive. On relaxe un peu et l’on profite des paysages. Un autre problème aussi de cette randonnée c’est qu’il n’y a que deux endroits où il y a des toilettes : au Pico Ruivo et à l’endroit où nous sommes actuellement, c.-à-d. au Pico Arieiro.
Le retour se fait relativement bien. On doit défaire notre chemin. Il y a possiblement un peu moins de monde. Donc, on avance peut-être même un peu plus rapidement. Nous sommes très fatigués. J’ai mal aux genoux, j’ai mal à mon tendon d’Achille.
C’est une randonnée qui au total aura pris six heures. Elle fait une quinzaine de kilomètres et je verrai plus tard qu’il y a environ 1200 mètres de dénivellation. C’est la première fois que je fais une randonnée si longue depuis deux ans. Je suis bien content de l’avoir réussie. On a dû traverser encore quelques tunnels et nous n’avions pas nos lampes frontales. C’est un peu ridicule de constater que pour toutes les fois que j’ai eu à traverser des tunnels dans ce séjour à Madère, il n’y a qu’une fois où j’avais apporté ma lampe. Petite mésaventure: je mets le pied dans un trou d’eau bien comme il faut et j’ai le pied bien mouillé et la botte pleine de bouette.
À 15h, nous sommes de retour au stationnement et l’on casse la croûte. On se fait faire une assiette de pâtes carbonara pour moi et une salade niçoise pour Andréanne. Je crois qu’elle est bien contente de cette salade. Nous avons aussi des cafés pour compléter le tout.
Ensuite, on reprend la route. On s’arrête une première fois pour mettre de l’essence. Je mets un petit 10€ et c’est tout à fait suffisant pour remettre le niveau d’essence au niveau nécessaire pour le retour de la voiture. On se dirige vers l’aéroport et on y est assez longtemps avant notre vol. On se change de vêtements, on se débarbouille tant bien que mal. On constate les miracles qu’on peut faire avec de petites lingettes. 😊
Comme il y a un vol de TAP Air Portugal qui part à 7h20 (alors que le nôtre est prévu pour 21h50), on décide de tenter notre chance. Je demande bien poliment au monsieur au comptoir si l’on ne pourrait pas partir plus tôt. Il réussit à nous trouver des places. Nous sommes même assis ensemble. L’embarquement a lieu environ 60 minutes plus tard. Donc, on se dirige directement vers la sécurité et l’avion part à l’heure. Le vol de 90 minutes passe très vite. On a droit à de beaux paysages sur la ville de Funchal en partant et sur Porto Santos, l’autre île habitée de Madère.
On arrive à Lisbonne à la tombée de la nuit et l’on récupère notre bagage sans problème. On se dirige vers l’endroit d’où partent les taxis. Comme je l’ai mentionné précédemment, les taxis de Lisbonne ont parfois mauvaise réputation. On tombe sur un monsieur pas très gentil qui ne veut pas utiliser son meter et nous dit que c’est un tarif fixe de 27€ pour un trajet de 5.5 km seulement. C’est prohibitif. On décide de descendre du taxi, on récupère nos bagages et l’on prend le métro. Finalement, ça va très bien et ça ne coûte que 1.80€ chacun. Mais bon, ça prend un peu plus de temps. On s’en tire pour environ une trentaine de minutes, peut-être un chouïa plus. Il faut dans un premier prendre la ligne principale qui va à l’aéroport et changer pour la ligne verte pour seulement deux stations.
Là, nous mourrons littéralement de faim. Lorsque nous passons devant la Churrasqueira Kumar, ce petit restaurant où nous sommes allés la veille de notre départ pour Madère, nous constatons qu’il est ouvert. Même si nous avons nos bagages, on décide de s’y poser. Je mange un excellent curry de poulet avec du riz et Andréanne des espèces de croquettes végétariennes qui goûtent le falafel. Je me prends une bonne petite bière et Andréanne un petit carafon de vin. Il y a du foot dans la télévision et la vie est belle. C’est très cocasse, car le serveur nous a reconnus immédiatement alors que nous étions ici 13 jours auparavant. On marche avec nos bagages jusqu’à l’hôtel, on fait le check-in, douche et hop! dodo.
(4 mai 2024)
Ce matin, on se rend déjeuner à la même pastelaria où nous sommes déjà allés au début de notre séjour. C’est un endroit très sympathique, avec beaucoup de locaux. On mange des croissants et des petites quiches, le tout accompagné de café.
Vers 8h30, on part en métro en direction de la Place des nations. C’est un quartier de Lisbonne qui n’existait pas lorsque je suis venu au Portugal en 1990. Il a été créé pour l’Exposition universelle qui a eu lieu en 1998. On fait la file et à 10h pile, on peut accéder à l’aquarium. Ce dernier n’est pas le plus beau qu’on a vu, mais n’est pas le pire. Nous allons y passer au total environ deux heures. Il y a en fait un gigantesque bassin rempli de poissons de toutes sortes. Et ce bassin, on le voit de tous les côtés et sur trois étages. Il y a beaucoup de raies, des requins, des poissons de toutes les couleurs.
Il y a également des végétaux qui poussent. Sinon pour le reste de la visite, il y a tout plein de petits bassins où l’on peut voir des poissons colorés. Il y a des anémones, des batraciens, des seiches.
J’oubliais de mentionner que dès notre arrivée, nous avons assisté au repas des pingouins. Il y a une jeune demoiselle qui leur donne ce qui ressemble à des sardines. La demoiselle semble les appeler par leur nom, ce qui nous porte à croire que ces petits oiseaux sont assez intelligents pour reconnaître leur nom.
On passe un peu de temps aussi au bassin où il y a deux loutres qui font des cabrioles. Elles ont l’air d’excellente humeur ce matin. Une fois que nous avons fait le tour, il y a aussi une espèce de film qui met en valeur la beauté de la mer. Les images sont sublimes. Ensuite, on visite un petit jardin aquatique. Il a été conçu par un Japonais. Ce sont vraiment des plantes (pas des algues) qui vivent dans l’eau et ça ressemble à un vrai jardin. On le voit à travers des fenêtres.
Une fois que nous avons fini la visite, on prend le fameux téléphérique. Ce dernier est très cool et nous permet d’avoir une belle vue sur l’aquarium et sur la très moderne gare do Oriente. Il y aussi la tour Vasco da Gama, avec son restaurant étoilé Michelin au sommet. Et le pont Vasco da Gama, qui mesure 15 km et est le plus long de toute l’Europe.
On se met à la recherche d’un endroit où casser la croûte. On se pose dans un petit fast food portugais. Je mange une espèce de burger avec, à l’intérieur, du poulet frit, de la laitue et de la mayo. J’ai aussi des frites. Andréanne de son côté a des petits bâtonnets de fromage entourés de jambon. C’est servi avec des croustilles.
On se balade un peu dans ce coin. Il y a un petit jardin. Lorsque nous avons fait le tour, on reprend le téléphérique et l’on se balade dans le coin de l’aquarium. C’est assez sympa. À noter le gigantesque chat fait à partir de produits recyclés. Les yeux, entre autres, sont des casques de construction. Il y a beaucoup de bacs de récupération utilisés, mais également des produits métalliques. Dans le centre commercial à côté de la gare, on mange une succulente glace chez Amorino. Une mention toute spéciale dans mon cas pour la crème glacée au dulce de leche vraiment succulente.
Nous reprenons le métro en direction du parc Édouard VII. Le problème, c’est qu’à ce moment, Dame Nature décide de ne plus coopérer. Bien que le matin j’avais vérifié sur trois sites les prévisions de météo et qu’il n’y avait pas de pluie prévue, il se met à pleuvoir pas mal. On se pose pour un petit café et une camomille dans un endroit bien sympathique pour locaux, en attendant que la pluie cesse. Dans les faits, elle ne cessera pas. On décide donc de partir se promener dans le parc. Comme il pleut pas mal, ce n’est franchement pas très agréable et l’on est rapidement mouillé.
Étant donné qu’on ne peut pas se balader beaucoup à l’extérieur, on décide d’aller au Musée de l’eau. On le trouve facilement, mais ça fermait à 13h30. Donc, ce sera pour une prochaine fois. À l’extérieur, il y a une manifestation pour la légalisation du cannabis.
On décide de rentrer. On reprend le métro et à 18h, nous sommes de retour. Je fais le check-in pour notre vol du lendemain. On réussit même à être assis ensemble. C’est tout un exploit. Rappelons que mon billet a été acheté avec des points Aéroplan alors que celui d’Andréanne a été acheté directement sur le site d’Air Canada. Nos sièges attribués n’étaient pas ensemble à la base.
Pour souper, on se rend une troisième et dernière fois à la churrasqueira pas loin de notre hôtel. Décidément, le jeune serveur nous aime bien. Je mange de la pieuvre grillée, Andréanne de la seiche. Ma pieuvre est correcte, mais vraiment de qualité inférieure aux deux autres fois que j’en ai mangée. Plus coriace. Je bois une broue et je termine le ½ litre de blanc qu’Andréanne a commandé. Le serveur nous offre un petit dessert. En regardant la facture, je réalise qu’il ne nous a pas fait payer le pain, les olives, la bière et le vin. En plus du dessert. Je ne comprends pas pourquoi il a fait ça. Déjà la veille, il ne nous avait pas fait payer le vin, le pain et les olives.
On fait une courte balade dans notre quartier et l’on se couche tôt.
(5 mai 2024)
Ce matin, on descend pour voir si le petit déjeuner de l’hôtel vaut les 10€ qu’il coûte. La réponse est oui. 😊 Ce sera un sacré festin. Il y a plusieurs sortes de fromages, des charcuteries, de bons petits croissants chauds, des pasteis, des fruits, etc. Bref, je m’en mets plein la gueule. Vers 8h30, on quitte en métro. Tout va s’enchaîner parfaitement bien jusqu’à l’aéroport.
Notre vol vers Toronto part pile-poil à l’heure. C’est une traversée de 7h40 et ça va passer assez vite. On regarde des films.
Nous avons droit à une interminable escale de six heures, gracieuseté d’Air Canada qui a annulé quelques semaines auparavant notre vol de Toronto vers Québec et qui nous a mis sur le vol suivant. Et l’on trouve le moyen de partir 15 minutes en retard.
Par contre, je ne verrai rien de ce vol, car je vais pratiquement dormir du début à la fin. On prend un taxi et hop! à la maison. Un voyage à Madère extrêmement réussi.
Très beaux paysages de montagnes sur les iles (en particulier la vidéo) Pour ma part, j’avais beaucoup apprécié l’aquarium de Lisbonne. Je n’ai pas beaucoup vu mieux jusqu’à présent.